Vive la nouvelle année ! La fédération Syntec et trois syndicats ?” la CFDT, la CGC et la CFTC ?” se sont mis d’accord pour relever les salaires minimaux conventionnels des métiers de
l’ingénierie, des services informatiques, des études et du conseil. A partir du 1er janvier, les cadres et les ingénieurs, dont les entreprises adhèrent à Syntec, verront le bas de leur bulletin de paie progresser de
3 %.Du moins pour ceux payés au salaire plancher. Les minima des employés, techniciens et agents de maîtrise augmentent, eux, de 3 à 5,2 %. Ces derniers devront toutefois attendre la publication de l’arrêté d’extension au
Journal officiel. Elle interviendra ce mois-ci, pour une entrée en application de l’accord au 1er février.
Les 35 heures et la crise mises en cause
Cette hausse intervient après quelque 32 mois de stagnation. Les partenaires sociaux ne parvenaient pas à s’entendre sur les taux d’augmentation à appliquer. En cause : les 35 heures et la crise.La réduction du temps de travail aurait conduit à une augmentation du coût salarial horaire de 11 %, selon Guy Schaeffer, directeur de la politique sociale et de la formation à la fédération Syntec. Puis, ‘ en 2002
et 2003, il nous était difficile d’augmenter trop fort, compte tenu de la conjoncture ‘.La reprise se dessinant, les partenaires se sont donc mis d’accord pour donner un coup de pouce au-delà du taux d’inflation annuel, évalué en octobre dernier à 2,3 %. Les syndicats espèrent aussi se servir de cette
augmentation comme d’une base de négociation pour valoriser, par effet d’entraînement, l’ensemble des salaires.
Refonte de la grille de classification
A l’avenir, ces négociations devraient être facilitées. En effet, Syntec prévoit de moderniser sa grille de classification en adoptant une approche par métiers. Président de la Fieci (CFE-CGC), Jean-Claude Carasco s’en
félicite. ‘ A l’origine, en 1967, cette grille a été conçue pour les métiers de l’ingénierie du bâtiment. Depuis, elle n’a pas bougé, alors que Syntec brasse des professions très
différentes. ‘Les travaux de l’Observatoire paritaire des métiers de l’informatique, de l’ingénierie, des études et du conseil (Opiiec), qui devraient voir le jour au 1er semestre 2005, serviront de base à
cette refonte. Objectif : établir un référentiel des métiers. Quels sont les métiers émergents et ceux en déclin ? Et, derrière, quelles actions de formation ou de reconversion mettre en ?”uvre ? Il était temps. Pour mémoire, la
création de cet observatoire a été décidée en fin 1998.
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