En publiant 76 % de leurs offres, contre 66 % pour l’ensemble des entreprises, les sociétés de services informatiques représentent le marché de l’emploi des cadres le plus transparent. C’est ce
qu’indiquent les résultats dévoilés par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), à la suite d’une enquête menée auprès de 850 entreprises.Certes, la reprise des embauches dans le secteur des services informatiques favorise la multiplication des méthodes de recherche de candidats. Les SSII fouillent les candidatures spontanées non seulement via leurs propres sites, mais
également par le biais des CVthèques. Lesquelles, toujours selon l’Apec, se hissent au troisième rang des méthodes de recrutement.
Une combinaison de CVthèques et de sites d’emploi
Actuellement, les CVthèques fournissent 17 % des embauches des SSII. Certes, leur utilisation varie selon la taille, la notoriété et la spécificité des entreprises. Ainsi, François Perrin, directeur des ressources humaines
d’ITS Seevia ?” groupe de 400 salariés spécialisé dans les systèmes et réseaux ?” combine souvent les CVthèques avec des sites d’emploi. Elles lui permettent d’y puiser les profils adéquats.Pour sa part, Jean-François Gautier, président du directoire d’Aedian ?” société spécialisée dans l’informatique bancaire ?”, estime à 35 % les recrutements provenant de CVthèques, un taux
équivalent de celui concernant les offres publiées. Plus réservé, Dominique Duflo, directeur des ressources humaines de Sogeti (1 800 recrutements en 2006), relativise. ‘ Inévitables, les CVthèques demandent du
discernement. Elles imposent de distinguer les vrais demandeurs d’emplois des faux, et de ne pas agacer les candidats. ‘ Dès réception d’une candidature, l’entreprise doit vite la traiter pour ne pas la
perdre définitivement.
Les SSII privilégient aussi la cooptation
L’usage d’Internet favorise les candidats informatiques. Autonomes, ils veulent des résultats immédiats. De plus, si la réponse de l’entreprise ne leur convient pas, ils pourront rapidement la diffuser, aux dépens
de celle-ci ! Est-ce pour cette raison que de nombreuses SSII privilégient la cooptation ?Contrairement aux résultats de l’enquête Apec, qui la placent en queue des moyens de recrutement (2 %), les recruteurs interrogés lui accordent la plus grande importance. A Niji, selon Matthieu Hoffmann, le responsable du
recrutement, la cooptation représente 60 % des embauches ; à Sogeti, près de la moitié ; et à Devoteam, le tiers. ‘ Une façon de drainer des personnes qui s’intégreront plus facilement dans
l’entreprise, et d’éviter le turnover ‘, assure Christelle Chappaz, la nouvelle DRH.
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