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Les spécialistes de l’optique dans la tourmente

Alors que certains acteurs, comme Ciena et ONI, se rapprochent, d’autres s’interrogent sur le comportement à adopter.

Rien ne va plus dans l’univers de l’optique, où les divers acteurs, qu’ils soient spécialisés (Alcatel Optronics, Ciena, Corning, Corvis, JDS Uniphase, ONI Systems, Optical Highwave, Sycamore et Tellium) ou généralistes (Cisco, Lucent, Marconi, Nortel et Siemens), sont au plus mal.“Il n’y a plus un seul opérateur longue distance qui achète de l’optique actuellement “, relève Hugh Martin, président d’ONI Systems, une jeune société spécialisée dans les réseaux optiques métropolitains, qui vient d’être rachetée par Ciena pour 560 millions de dollars. “Compte tenu de nos positions dans la commutation et le longue distance, nous sommes absolument complémentaires d’ONI “, indique Gary Smith, président de Ciena. Le marché de l’optique est particulièrement sinistré. Témoin Alcatel Optronics, qui vient d’annoncer un plan social portant sur 25 % de ses effectifs, essentiellement sur les sites français d’Illkirch-Graffenstaden (67) et de Lannion (22). Une morosité due en grande partie aux excédents de capacités apparus ces derniers mois.

Personne ne se risque au moindre pronostic

L’ampleur de la crise est telle que personne ne se risque plus au moindre pronostic quant à une éventuelle reprise. “En un an, le marché mondial des réseaux optiques longue distance est passé de 400 millions de dollars à une dizaine de millions “, commente un industriel, pour qui l’optique métropolitain serait moins affecté. Une recomposition du secteur paraît inévitable. “Marconi, Corvis, Sycamore et Tellium sont à vendre “, assure Hugh Martin, pour qui Siemens “envisage de sortir de l’optique “, où il n’aurait pas la taille stratégique.A contrario, Alcatel, Cisco et Ciena lui semblent les mieux partis pour tirer leur épingle du jeu le jour où le marché repartira. Seul problème, la situation actuelle des grands opérateurs qui ont réduit de manière drastique leurs investissements, tandis que les faillites de nouveaux entrants ont brusquement asséché les débouchés potentiels. En chute de 95,5 % depuis son introduction en octobre 2000, le parcours boursier d’Alcatel Optronics résume bien le désarroi de cette industrie…

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Henri Bessières