L’indice composite est reparti légèrement à la hausse cette semaine, avec un gain de 0,4 % dû essentiellement au rebond des marchés financiers. Les valeurs technologiques ont, en effet, regagné du terrain à la suite de l’annonce des résultats de Cisco, dont le chiffre d’affaires trimestriel a atteint 4,8 milliards de dollars (5,25 milliards d’euros), en hausse de 2 % par rapport au même trimestre l’année dernière. Mais cette croissance est davantage liée à un gain de part de marché sur ses concurrents qu’à un élargissement du marché global : ainsi, il y a peu, IBM annonçait un revenu trimestriel à 18,6 milliards de dollars, en baisse de 12 % par rapport à l’an passé. Mais Cisco, comme d’autres entreprises, affirme être bien positionnée pour bénéficier de la reprise attendue de l’économie américaine. Comme les entreprises ont réduit significativement leurs coûts, notamment en diminuant leurs effectifs permanents, toute relance a un impact fort sur la productivité, comme en témoigne le saut de 8,6 % de la productivité américaine au premier trimestre. Cet indicateur illustre le bond quantitatif des gains de productivité, dans l’économie américaine, depuis le milieu des années 1990, causé en grande partie par l’emploi massif des nouvelles technologies. La reprise de l’économie n’est toutefois pas encore aussi assurée que la lecture rapide de quelques indices économiques pourrait le faire croire. La croissance du PNB américain au premier trimestre à un rythme annuel de 5,8 % semble essentiellement due à un ajustement des stocks des entreprises et à la relance budgétaire. Néanmoins, les perspectives semblent plus favorables aujourd’hui. En France, les perspectives demeurent peu favorables pour cette année (1,4 % de croissance du PIB), dans lattente des premières mesures annoncées par le nouveau gouvernement.*directeur des études stratégiques, Accenture France
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