“La situation dans les entreprises s’améliore, mais l’exposition au risque s’aggrave car les technologies évoluent vite.” Pascal Lointier, vice-président du Club de la sécurité des systèmes d’information français (Clusif), tire cette tendance des résultats de l’enquête sur la sinistralité informatique en France en 2001 dévoilés lors du récent salon Infosec. l’étude souligne que les entreprises sont toujours plus dépendantes de l’informatique, le secteur industriel enregistrant l’évolution la plus forte dans ce sens. Ce rapport fait ressortir plusieurs points positifs. Les ressources allouées à la sécurité informatique augmentent globalement. Celles-ci s’accroissent d’ailleurs avec la taille de l’entreprise. Ainsi, 1,2 poste, en moyenne, est affecté à la sécurité dans les structures de dix à 199 salariés, mais 7,7 dans celles qui en emploient plus de mille. Près de 10 % disposent d’un budget sécurité spécifique.
Des réticences à parler des problèmes internes
Certains équipements de sécurité progressent, comme les antivirus, les onduleurs, les dispositifs anti-incendie des locaux techniques et les pare-feu. Et Pascal Lointier souligne une “prise de conscience croissante dans les entreprises du besoin d’un plan de continuité de l’activité”. Mais les tableaux de bord sécurité sont toujours peu répandus. Les entreprises restent incapables de mesurer l’impact financier d’un sinistre informatique.Cette année encore, les sociétés interrogées ont répondu de manière incomplète, prouvant notamment leur réticence à parler des actes dont l’origine est interne. L’enquête fait surtout apparaître une malveillance externe pour 40,5 % des sinistres, contre 36,5 % qui auraient une origine interne et 23 % une origine inconnue. Si les erreurs de conception et d’utilisation diminuent fortement, les pertes de services essentiels augmentent. Comme les infections par les virus, qui deviennent de plus en plus sophistiqués. D’ailleurs, la protection des téléphones portables contre eux fait l’objet de la vigilance du Clusif.
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