Les patrons d’Amazon Europe, PriceMinister, eBay France, Pixmania, Rueducommerce et 3 Suisses international ont fait valoir leurs inquiétudes dans une lettre ouverte au commissaire européen Joaquín Almunia. L’enjeu n’est autre qu’une révision de la réglementation européenne qui pourrait les contraindre à ouvrir une boutique en dur. Cette disposition prévoit en effet qu’une marque pourra exiger des sites voulant rejoindre son réseau de distributeurs agréés qu’ils ouvrent un point de vente physique. Les cybermarchands craignent que cette réglementation, qui cible avant tout les produits de luxe, ait un impact sur les biens de consommation courante. Notamment sur leurs prix.Les fabricants pourraient ainsi profiter de cette réglementation pour reprendre la maîtrise de la distribution de leurs articles sur Internet. Certains produits comme les téléviseurs et les cafetières seraient déjà passés sous ce mode de commercialisation, empêchant tout site de e-commerce de pouvoir en assurer la revente. “ Le luxe et les cosmétiques peuvent avoir un mode de distribution particulier, mais cela doit rester une exception ”, commente Benoît Tabaka, directeur des affaires juridiques et réglementaires chez PriceMinister. Les pure players redoutent ainsi une distorsion de la concurrence avec les sites étrangers et des acteurs tels que Darty ou la Fnac… Logiquement, ils demandent le retrait de cette disposition.
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