Est-ce à l’annuaire LDAP de référencer les services web ? Les réponses des éditeurs varient selon leur profil et leur vision de l’architecture des systèmes d’information. En tout cas, les spécialistes de LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) n’ont pas montré beaucoup d’empressement à faire évoluer leurs annuaires. “Comment se fait-il que nous ne soyons pas leader dans l’UDDI, alors que nous sommes les champions de l’annuaire ? “, s’interrogeait, en avril dernier, Chris Stone, numéro deux de Novell. Depuis, l’éditeur a annoncé une série d’initiatives pour rendre les annuaires LDAP compatibles avec la spécification UDDI (Universal Description Discovery and Integration), qui définit les règles de référencement des services web.L’enjeu est moins technologique que stratégique. “Il n’y a pas de véritable challenge technique à rendre un annuaire LDAP compatible UDDI “, indique Etienne Remillion, chef de produit annuaire chez Sun. Il faut étendre le schéma de l’annuaire pour stocker ces nouveaux objets et ajouter une couche de communication. “Sun propose en frontal de l’annuaire une passerelle qui convertit les requêtes UDDI provenant du serveur d’applications en requêtes LDAP “, précise-t-il. Novell s’affiche sur la même longueur d’onde.
Un couplage LDAP?”UDDI inévitable
Ces deux éditeurs justifient leurs choix par la maturité technologique des annuaires LDAP. Ceux-ci ont véritablement fait la preuve de leur fiabilité et de leur capacité à monter en puissance. Les services web ne sont vus que comme une ressource supplémentaire parmi d’autres.Ce n’est pas tout à fait le même son de cloche chez Microsoft ou IBM. Ces deux éditeurs, à l’origine de la spécification UDDI, ont misé sur leurs bases relationnelles respectives, DB2 et SQL, pour stocker les informations relatives aux services web. “Dans Windows.Net Server, il y aura un annuaire UDDI distinct d’Active Directory, indique Jean-François Gomez, architecte.Net chez Microsoft. Cette organisation a été privilégiée car elle offre une plus grande souplesse, le déploiement d’Active Directory étant une opération fastidieuse.”Surtout, les services web changent radicalement la donne et favorisent l’émergence de couplages lâches plus faciles à mettre en ?”uvre et permettant un assemblage dynamique de services. L’annuaire central avec ses connecteurs binaires fait un peu figure de dinosaure. Qu’ils soient référencés directement dans un annuaire LDAP ou dans une base UDDI spécifique, les services web seront de toute façon amenés à communiquer avec l’annuaire LDAP, brique de sécurité incontournable. “L’annuaire UDDI pourra être couplé avec Active Directory qui gère les règles, précise Jean-François Gomez. Ce dernier va d’ailleurs progressivement intégrer WS-Security.” La sécurité est effectivement perçue comme un point critique. L’annuaire de Novell va incorporer un moteur de stratégies (ou règles métiers) qui s’appliqueront à l’ensemble des produits liés à l’annuaire. De l’aveu des éditeurs, il reste toutefois encore beaucoup à faire.
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