Les croisés des services web devront patienter encore un peu. La maturité des standards et des protocoles de ce concept de composants interapplications, médiatisé à outrance, est de plus en plus sur la sellette. Ce qui, par contrecoup, lève le voile sur le chemin qu’il leur reste encore à parcourir. Car, pour qu’ils tiennent leurs promesses ?” pas avant 2004 au plus tôt selon le Giga Group ?”, il faudra entériner une nouvelle batterie de protocoles et de standards, encore au stade de l’ébauche ! Ainsi, leurs principaux promoteurs, IBM et Microsoft, doivent revoir leur copie sur UDDI (Universal Description Discovery Integration), pourtant présenté comme le standard de facto de publication et de classification de services web dans un annuaire. Ce standard étant encore très incomplet, ils décident de lui adjoindre une nouvelle mouture, baptisée, cette fois, WSIL (Web Services Inspection Language), destinée à simplifier les modalités de découverte et d’identification desdits services web.
Soap est limité en matière de sécurité
L’invocation des services web par Soap (Simple Object Access Protocol), dont Microsoft fut l’un des avocats, appelle également la critique. Ainsi, le Giga Group martèle que l’un des ingrédients clés qui fait défaut à Soap n’est autre que la sécurité ! Tandis que le Meta Group le considère trop incomplet en l’état pour véritablement supporter l’approche services web. Les standards existent, mais uniquement sur le papier. Nullement rebuté, Microsoft se prévaut, cette rentrée, des premiers services web opérationnels. “L’éditeur veut démontrer aussi rapidement que possible qu’ils fonctionnent, même si ce n’est que sur des applications limitées “, explique Henri Peyret, analyste au Giga Group. Pour cela, Microsoft a dû ajouter ses propres briques (WS-Security, WS-Routing, WS-Referral pour la configuration dynamique du routage des messages, etc.), mais celles-ci, bien que publiées, doivent encore recueillir l’adhésion du plus grand nombre.
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