Deux applications pourraient bien devenir la pièce maîtresse du succès des services mobiles de géolocalisation (SMG) ?” LBS en anglais (Location Based Services). La première est la gestion d’une flotte de véhicules ou de personnel itinérant. Pratique et peu coûteuse, elle intéressera les PME et les grandes entreprises soucieuses de trouver une solution économique pour localiser leurs services d’intervention. Tous les opérateurs ?” Orange, SFR et Bouygues Telecom ?” y travaillent. Tous espèrent proposer une offre en fin 2001, dès la généralisation du GPRS (General Packet Radio Service). En effet, contrairement au GSM, qui facture les appels à la minute, le GPRS permet de maîtriser les coûts, puisqu’il est toujours connecté au réseau et qu’il se facture à la donnée envoyée. La seconde voie de développement, le jeu, semble plus risquée. Pour Pascal Anthoine, directeur de l’activité internet mobile du groupe Micropole, ce serait pourtant un moyen de faire entrer la géolocalisation dans les m?”urs. “Un peu comme le SMS, qui doit son succès à un usage non prévu.”France Télécom R&D a déjà expérimenté la faisabilité technique de jeux sur WAP auprès de cent soixante-dix volontaires entre mars à avril 2001 à Marseille. L’un est un jeu de piste, créé par Ludigames (Ubisoft) pour visiter différents quartiers de la cité phocéenne ?” la localisation sert à vérifier que le joueur est dans la bonne zone pour continuer sa quête. Il en est prévu une déclinaison pour la visite de sites et le tourisme urbain. Destiné à un public plus averti, l’autre jeu a été développé par la start up Infra Games. C’est une aventure spatiale complexe, où le joueur doit se déplacer pour découvrir l’étendue de mondes environnants.Les résultats de ces tests sont mitigés. Si le premier a séduit le grand public, le second a déçu par la pauvreté des animations ?” en noir et blanc sur un écran de cinq lignes ?” et l’impossibilité de jouer à plusieurs. Quant au prix, France Télécom R&D l’a estimé entre 60 et 120 francs (une heure de connexion) pour le premier, et au double (deux heures) pour le second. Orange n’indique pas quand il ouvrira ces services sur son portail WAP.
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