Fini le discours marketing. L’heure est réellement à la diversification pour les loueurs informatiques. Originaires, pour la plupart, de la sphère financière, ils proposent de plus en plus des prestations informatiques. A l’exception notoire des sociétés ECS et Econocom, peu d’entre eux avaient, jusqu’à l’an dernier, une entité services digne de ce nom. Depuis, le loueur indépendant Parsys a racheté les SSII Ostral et OSD-on-Line. Arius, filiale de BNP Paribas, a lui aussi constitué un pôle d’une quarantaine de techniciens.Les raisons de la démarche ? Sans originalité, il s’agit de se plier au fameux concept de guichet unique. “Les entreprises préfèrent avoir un seul maître d’?”uvre, qui prend en compte tous les services liés au poste de travail”, assure Philippe Jouglard, directeur services et gestion de parc chez Arius. Les loueurs doivent ainsi répondre à une demande de rationalisation du support au poste de travail. “Ce qui demande une approche globale de gestion d’actifs avec un axe financier et, désormais, un autre technologique”, précise Antoine d’Hardemare, directeur du développement de Parsys.
Un service parfois limité au conseil
Parsys a ainsi complété ses offres d’ingénierie financière et de conseil en technologie par de l’aide à l’installation et au support d’architectures distribuées. Au menu, notamment, la gestion de projet (déploiement, migration de parc, déménagement) et l’intégration d’applications de gestion de parc et de help desk. L’objectif du loueur est de réaliser, d’ici à la fin de l’année, 26 % de sa marge brute économique dans les services informatiques, contre 16 % en 2001. L’amélioration de la rentabilité est d’ailleurs un moteur important de cette nouvelle orientation. C’est pourquoi Parsys entend ne livrer que des prestations de conseil et de pilotage du système d’information (voir encadré). Pour la réalisation du projet, le loueur recourt à la sous-traitance.Logique assez proche de celle d’Arius, qui propose une palette complète de prestations autour du poste de travail : installation, déploiement, administration de réseaux, maintenance et continuité d’exploitation. “La direction de projet est toujours en interne, mais nous sous-traitons parfois la réalisation à des SSII ou à des distributeurs”, précise Philippe Jouglard. Pour l’année 2002, le responsable des services envisage de multiplier par deux à trois cette activité, qui représente, pour l’instant, un tiers de la marge brute. Dans les deux sociétés, la commercialisation de services n’est pas forcément intégrée à un contrat de location. Cette stratégie diffère de celle d’ECS, numéro un du secteur et filiale de la Société Générale. Ce dernier propose, depuis quelques années déjà, des services liés à la gestion d’infrastructures informatiques en environnements distribués, mais aussi mainframes via sa filiale ECS Solutis. Des prestations commercialisées quasi systématiquement en complément de contrats de location.
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