Le GPRS jouait l’arlésienne jusqu’à l’ouverture récente, par SFR, d’un service réservé aux professionnels ?” qui se limite toutefois à une connectivité Internet. Pour une entreprise en quête d’un accès permanent à son Intranet, en mode paquet, il s’agit d’un faux départ. Le véritable lancement n’interviendra pas avant début 2002. Des retards qui seraient dus, chez FT-Orange et chez Cegetel-SFR, non à la mise à niveau des réseaux (qui est achevée), mais à la disponibilité de terminaux et d’interfaces pour PC et PDA. En outre, Orange avance une nécessaire interconnexion des réseaux GPRS pour faire du roaming.En revanche, les deux acteurs sortent du flou pour décrire leurs futurs services aux entreprises : ils évoquent à l’unisson des débits de 30 à 40 kbit/s ?” qu’ils n’envisagent d’ailleurs pas de dépasser ?” et confirment une tarification au volume. Des questions plus complexes ont enfin des réponses. Elles concernent l’interconnexion du GPRS à un réseau IP externe, afin que les terminaux nomades s’intègrent à ce dernier. Sur ce sujet, le silence de Bouygues Telecom peut s’expliquer par un déploiement inachevé du GPRS et par une incontournable collaboration avec des opérateurs tiers. Mais, Cegetel et France Télécom sont des deux côtés de la barrière, le second ayant transformé sa plate-forme MIB* en une entité commune à sa division Entreprises, à Orange et, bientôt, à Equant. “Une interconnexion de ce type requiert une synergie entre opérateurs mobiles et opérateurs de réseaux de données, qui font deux métiers très différents”, commente Yves Tyrode, directeur général de MIB. Ainsi, le backbone GPRS d’Orange va-t-il être relié aux réseaux de Global One-Equant, via MIB. En production, ce dernier allouera à chaque terminal GPRS une adresse IP provisoire, qu’un mécanisme de translation mettra en correspondance avec une adresse du réseau de l’entreprise.Ce processus est à l’origine d’un délai de connexion de 10 à 15 s. Ensuite, les octets transitent sans latence, du moins pendant la durée de validité de l’adresse, soit quatre à cinq heures, seuls les paquets étant facturés.
Tractations en cours
À terme, MIB laissera les grandes entreprises configurer leurs terminaux, afin que leurs adresses IP, devenues fixes, appartiennent vraiment au plan d’adressage de leur Intranet. De son côté, Cegetel-SFR évoque aussi les deux modes ?” adresses dynamiques ou fixes. Mais la connexion entre réseau GPRS et Intranet passera d’abord par une liaison spécialisée ou par Internet, puis, plus tard, par les offres de Cegetel. “Des négociations sont en cours avec Siris, WorldCom, KPNQwest ou FT-Equant, pour raccorder leurs réseaux”, précise Christophe Marchal, responsable offre Intranet mobile chez Cegetel.
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