” Fidéliser les clients et augmenter le revenu moyen par abonné ” : grâce à la géolocalisation, les trois opérateurs cellulaires français – Itinéris, SFR et Bouygues Telecom – pensent tenir un bon filon pour mettre en ?”uvre ce nouveau credo. Parmi les enseignements tirés des débuts laborieux du WAP, on observe, en effet, une absence totale de complémentarité entre la plupart des services (météo, trafic et informations touristiques) et l’emplacement de l’utilisateur.
Des abonnés déjà localisés
Quel intérêt si vous êtes à Montpellier de connaître l’état du trafic aux abords de Paris ? Pourquoi chercher laborieusement un restaurant dans une vaste base de données, alors qu’on se contenterait volontiers de ceux situés à proximité ?À ces questions les services géolocalisés apportent une réponse simple, puisque les informations fournies dépendent automatiquement de l’emplacement de l’utilisateur. Pour les opérateurs et les multiples prestataires de services potentiels, le gisement est considéré comme non négligeable. Et ce, d’autant que les opérateurs cellulaires ont toujours disposé des éléments permettant de localiser leurs abonnés, ne serait-ce que pour pouvoir les identifer par la station de base la plus proche.Partant de là, deux approches différentes sont possibles : soit une simple identification de la cellule avec une précision, au mieux, de quelques centaines de mètres en environnement urbain, soit l’utilisation d’une technique dite de triangulation avec une précision améliorée (de l’ordre d’une centaine de mètres).
Miser sur la valeur ajoutée et le confort d’utilisation
Alors qu’Itinéris et SFR privilégient la simple identification de cellule, Bouygues Telecom expérimente actuellement une technique de triangulation dite CPS (Cambridge positioning system). “Plus la précision est grande, meilleure est la valeur ajoutée des services proposés “, estime Éric Allombert, responsable du développement des nouveaux services chez Bouygues Telecom. Côté applications, la palette est potentiellement assez large : recherche de la pharmacie, de la pompe à essence, du cinéma, du restaurant, du distributeur de billets le plus proche, etc.Parmi les auutres catégories de services envisagés, signalons le radioguidage avec cartographie associée, les rencontres de proximité, les jeux (de type chasse au trésor), mais aussi les opérations commerciales (telles la publicité ciblée ou les promotions). “Le confort d’utilisation sera un facteur déterminant pour la réussite de ce type de service. L’objectif, c’est que la localisation s’effectue de manière “native” afin que cela soit transparent pour l’utilisateur “, estime Julien Billot, directeur du multimédia mobile chez France Télécom. Prudent en termes de perspectives de chiffre d’affaires, France Télécom évoque une fourchette de 5 à 10 % de l’activité multimédia mobile. Un contexte dans lequel l’ergonomie des futurs services sera déterminante.
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