Markess International est contraint de revoir à la baisse sa prévision de croissance du marché français des services e-business. Entre 2001 et 2003, il l’estime à 26 % l’an, contre 29 % initialement. Le ralentissement de l’économie américaine et le gel de projets au profit des travaux liés au passage à l’euro en seraient la cause. Mais le cabinet d’études ne peut s’empêcher d’afficher un optimisme de rigueur.A ses yeux, incluant des prestations plus larges que les services traditionnels (avec du conseil stratégique, de la communication, du marketing et de la gestion de contenu…), le secteur devrait rebondir à la mi-2002 pour atteindre 6,5 milliards d’euros en 2003 (contre 3,1 milliards d’euros en 2000 et 3,9 milliards d’euros en 2001), soit un peu plus du quart du marché total des services informatiques en France. “Au deuxième trimestre 2001, le marché a été marqué par un tassement dû au besoin de digestion des grands projets liés aux processus internes des entreprises, aux risques de certains projets e-business, à la baisse des investissements dans la sécurité, au manque de ressources spécialisées et à la tension sur les prix des services “, liste Sylvie Chauvin-Bénech, directeur associé du cabinet.
Sans oublier le conseil et le développement d’applications
Des éclaircies sont en vue du côté des prestations associées à la conception de solutions, incluant le conseil et le développement d’applications, qui représenteront en 2003 la plus grande part du secteur des services e-business (soit 2,2 milliards d’euros).De leur côté, l’implémentation atteindra 2,15 milliards d’euros, et l’exploitation 2,14 milliards d’euros. Quand bien même ce dernier segment devrait nettement grossir – incluant les services d’hébergement, de support, d’administration et de help desk – et parvenir au meilleur taux moyen de croissance (+ 51 %), pour peser plus de 2 milliards d’euros dans deux ans. En matière d’applicatifs, l’étude pointe la bonne santé des services liés aux solutions internet mobile (+ 104 %) et aux portails professionnels (40 %), qui seront les segments les plus fructueux – toujours dans deux ans. Ce qui maintiendrait la France à la troisième position du marché européen des services e -business (16 % en 2002), derrière le Royaume-Uni (21 %) et lAllemagne, en légère baisse (22 %).
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