Les entreprises continuent de plébisciter les serveurs d’entrée de gamme aux dépens des grosses machines Unix et des mainframes. C’est ce qui ressort de la dernière étude du Gartner mesurant l’évolution des ventes
de serveurs dans le monde.Selon le cabinet d’analyse américain, les entreprises ont acheté 2 millions de serveurs toutes catégories confondues au troisième trimestre de cette année, soit 9,1 % de plus qu’au troisième trimestre 2005.
Baisse des prix oblige, le chiffre d’affaires associé n’a progressé que de 4,4 %, s’établissant à 13 milliards de dollars.Pour le Gartner, cette relative embellie s’explique par le succès des serveurs à base de processeurs x86 et par le fort développement des
serveurs lames (processeurs, disques, carte réseau, etc., tous les composants de ce type de serveur sont intégrés sur une carte mère en forme de lame, d’où leur nom). Ces deux
segments de marché ?” qui peuvent se recouper ?” affichent des croissances à deux chiffres qui ont réussi à compenser la quasi-stabilité des ventes en valeur des serveurs haut de gamme ?” serveurs Unix à base de
processeurs Itanium, notamment.
IBM tire le mieux son épingle du jeu
Dans ce contexte, IBM est le fabricant qui tire le mieux son épingle du jeu. Ses ventes de serveurs lames ont progressé de 42,6 % au dernier trimestre. ll domine ce segment aussi bien en valeur (43,9 % de parts de marché)
qu’en volume (38 %). Toutes catégories de serveurs confondues, Big Blue contrôle désormais plus du quart des ventes mondiales en volume et plus du tiers en valeur (33,7 % devant les 25,3 % de HP).Dell se classe troisième (10,8 %) juste devant Sun (10,1 %) qui réalise la plus forte progression du trimestre en valeur (+24,7 %). La course que se livrent les fabricants est loin d’être terminée. Elle devrait
encore se durcir dans les mois à venir. Le Gartner prédit en effet une possible récession des ventes grâce aux économies réalisées avec la généralisation de
la virtualisation. Cette technologie qui permet d’optimiser l’utilisation des serveurs déjà installés dans l’entreprise en créant des serveurs virtuels devrait
ralentir les investissements en nouveaux matériels.Le Gartner prédit que le nombre de serveurs qui seront vendus en 2010 pourrait tomber à 6,6 millions d’unités si la virtualisation se généralise. Une mauvaise nouvelle pour les fabricants mais pas pour les
entreprises.
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