Longtemps délaissés au profit des produits commerciaux provenant d’éditeurs patentés, les serveurs d’applications issus du monde de l’Open Source, programmes au code source disponible gratuitement, connaissent actuellement un essor inattendu. Que l’on considère les plates-formes J2EE (Java 2 enterprise edition), Lamp (Linux, Apache, MySQL, PHP) ou Microsoft.NET, les initiatives Open Source sont nombreuses. L’outil PHP (Personal hypertext pre-processor) est un serveur de scripts adapté pour créer l’interface Web de nombreux sites dont l’architecture comprend un serveur Web, un serveur d’applications de type script et un SGBD. De plus, PHP présente des performances et une maturité équivalentes à celles des serveurs de scripts Java, utilisant les servlets et les JSP, et à celles des Active Server Pages, de Microsoft. PHP a évolué dans le temps ?” il est passé d’un script interprété à un script compilé à la volée ?”, ce qui offre un gain important en performances. Il fonctionne sur de nombreux systèmes d’exploitation, et sur les différentes versions de Windows et d’Unix, en plus de Linux.Il peut aussi interagir avec quasi tous les serveurs Web, via l’interface CGI, avec des baisses importantes de performances. PHP est compatible avec les protocoles standards du Web et avec LDAP pour la consultation des annuaires. Il faut néanmoins noter qu’il présente des limitations quant à la connexion au système d’information existant et à la montée en charge, car il ne comprend ni fonction de partage des ressources (connexions au SGBD, entre autres), ni équilibrage de charges, ni basculement sur panne. Les initiatives Open Source sont également nombreuses en ce qui concerne la plate-forme J2EE. Elles incluent aussi bien des serveurs d’applications (tels Tomcat, Resin ou JBoss) que des frameworks facilitant la création des applications par les développeurs.Les serveurs d’applications J2EE du monde Open Source sont devenus aussi compétitifs que les serveurs commerciaux pour un grand nombre d’applications, leurs performances s’étant nettement améliorées. “Des serveurs tels que Tomcat ou Resin sont utilisés par plusieurs de nos clients en production. Ils offrent des fonctions équivalentes aux serveurs commerciaux pour la création de la logique de présentation bâtie avec les servlets et les Java Server Pages. De même, en ce qui concerne les serveurs de composants, JBoss tient la dragée haute à différents serveurs commerciaux. Il ne faut donc plus mépriser ces serveurs sous prétexte qu’ils proviennent d’initiatives Open Source”, estime Pierre Pezziardi, directeur technique du cabinet de conseil en architecture Octo Technology.“Plusieurs de nos clients utilisent des serveurs d’applications Open Source en production, même si les fonctions d’administration ne sont pas encore au même niveau que celles des produits de BEA Systems et d’IBM. En particulier, la gestion de grappes logiques de serveurs est souvent absente. Mais toutes les applications Web ne nécessitent pas une disponibilité telle qu’il faille mettre en place une architecture à base de grappes logiques de serveurs. La possibilité de mettre en ?”uvre un serveur Open Source sera fonction de l’architecture technique élaborée selon les besoins des clients”, confirme Philippe Bournhonesque, directeur technique de la société Devoteam.
Se familiariser avec les concepts de J2EE grâce aux logiciels Open Source
D’autres experts de la mise en ?”uvre de serveurs d’applications conseillent même d’utiliser un serveur Open Source pour se familiariser avec les concepts de la plate-forme J2EE, quitte à changer ensuite de produit avant de passer en production. Pourquoi les directeurs informatiques préfèrent-ils se tourner vers les grands éditeurs plutôt que vers l’ Open Source ? Principalement parce qu’ils ont l’assurance, en cas de problème, d’obtenir une meilleure réactivité de la part des grands éditeurs et de bénéficier de la maintenance du serveur d’applications.
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