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Les serveurs évolutifs d’entrée de gamme

Le coût ne doit pas être le seul critère pour choisir un serveur évolutif. La performance et la robustesse sont décisives.

Aucune entreprise ne peut se passer d’un système informatique reposant sur une architecture de type groupe de travail. Certaines s’équipent d’une solution clés en main, à changer souvent. D’autres s’orientent vers une machine serveur qu’ils pourront faire évoluer. Cette option permet de conserver la machine plus longtemps et de réduire les coûts. Doit-on cependant prendre le risque de se retrouver avec un ordinateur dépassé ? Jusqu’où ne faut-il pas aller dans la mise à niveau d’un serveur pour ne pas dépasser la limite au-delà de laquelle il est préférable de renouveler la machine ? Deux possibilités sont offertes : opter pour la conception d’un serveur à partir d’une carte mère générique ou choisir une machine conçue pour être un serveur. Le premier cas de figure ne concerne pas que les assembleurs, des grands noms de l’informatique utilisent parfois une carte mère standard pour composer un serveur. Toutefois, concevoir un serveur ne se limite pas à empiler processeur, cartes réseaux et disques dans un boîtier. Certains fabricants tombent dans l’excès inverse et intègrent tout sur une seule carte, privilégiant un échange du fond de panier. Le concept est attrayant, mais désactiver des sous-ensembles peut nécessiter un important savoir-faire.

Privilégier les éléments interchangeables

Ainsi, si une interface réseau installée sur la carte mère vient à lâcher, il est difficile, voire impossible, de récupérer une interruption pour l’affecter à une carte de remplacement insérée dans un emplacement PCI. Les sous-ensembles interchangeables et facilement extractibles sont, dans ce cas, plus avantageux. Dans le cas où l’absence de performance commence à se faire sentir, il faut pouvoir envisager le passage de un à deux processeurs. Les formats propriétaires des cartes des constructeurs peuvent rendre cette opération difficile. Mais le réel problème se situe au niveau du système d’exploitation. En effet, sous Windows NT, il faudra procéder à une adaptation du noyau pour que le second processeur soit pris en compte, ce qui peut se faire par le biais du Resource Kit, ou par une réinstallation du logiciel serveur. Mais, il faut passer par l’achat d’une licence NT supplémentaire. Les disques durs et autres interfaces sont, chaque jour, plus performants, et les fabricants de disques annoncent des taux d’erreurs très faibles, mais que faire si les informations vitales de l’entreprise se trouvent dans le lot des pannes ? Désormais, même pour un petit réseau, l’usage de disques montés en Raid constitue une solution adaptée. En matière d’administration, l’offre logicielle complémentaire est parfois très limitée. IBM livre une suite Lotus/Domino, alors que Dell fournit des versions adaptées de HP OpenView. Pour sa part, HP, avec HP Navigator, procure tout ce qui est nécessaire pour gérer, localement ou à distance, un serveur. Les procédures d’assistance à l’installation des systèmes d’exploitation ne sont pas généralisées. IBM et HP proposent chacun un CD-Rom regroupant les logiciels nécessaires pour installer et configurer un système.

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Henri Gillarès-Calliat