Pressés par leurs clients, les éditeurs de commerce électronique s’affrontent autour de la rapidité de déploiement de leurs solutions. Mais ils restent encore largement tributaires des serveurs d’applications. L’adoption de J2EE (Java 2 Platform Enterprise Edition) pourrait donner un coup de fouet aux développements, en permettant notamment la réutilisation des compo- sants. Mais bien peu de serveurs d’applications sont compatibles avec les spécifications de la dernière version de la plate-forme de Sun, qui date pourtant maintenant de plus de quatre mois.
Il est vrai que Sun ne lâche pas facilement son label : pour l’obtenir, le serveur d’applications doit passer une certification très coûteuse, et il lui faut encore verser des royalties pour une utilisation commerciale. Bien que gérant J2EE, certains éditeurs préfèrent faire l’im- passe sur le label à l’instar d’Inprise. Techniquement, pour être compatible J2EE, les serveurs d’applications doivent gérer la version 1. 1 des composants EJB (Enterprise JavaBeans) et fournir un ensemble de nouvelles interfaces de programmation et de services indispensables à l’exécution des EJB. Deux conditions auxquelles il faut ajouter des règles d’implémentation en évolution constante, ce qui ne simplifie pas la tâche des éditeurs. Résultat : ils implémentent les fonctions au fur et à mesure, en commençant généralement par les EJB 1. 1 qui constituent le c?”ur de la plate-forme Java 2.
Différentes gestions de la persistance
Pour faciliter l’écriture d’applications à base d’EJB, J2EE introduit une nouvelle forme de composants EJB, baptisée Entity. Ils gèrent la persistance d’une donnée sous forme d’un objet écrit en XML. En favorisant la réutilisation de code, il simplifie considérablement l’écriture d’applications et le déploiement de nouveaux composants. Dans sa version Enterprise, WebSphere, d’IBM, gère la persistance mais n’a pas encore implémenté le langage XML pour décrire les données. Situation analogue chez BEA, qui gère la persistance selon ses propres méthodes mais ne sera compatible EJB 1. 1 que dans la prochaine version de WebLogic prévue ce mois.
La situation est similaire avec les interfaces de programmation. J2EE compte sept nouvelles interfaces de programmation (API), qui normalisent l’accès à un service transactionnel, à une base de données, etc. Sur la cinquantaine de moteurs d’EJB du marché, ils ne sont qu’une poignée, dont BEA mais pas IBM, à proposer l’intégralité des API. La mise en oeuvre de ces API implique en outre le kit de développement JDK 1. 2. Bien qu’associé à la plate-forme J2EE, il ne fait pas partie des conditions requises pour obtenir le label. Il n’empêche qu’avec la version 1. 0 de JDK aucune de ces nouvelles API ne peut être mise en ?”uvre.
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