Avec les grandes manœuvres du streaming vidéo dans le monde, quelle sera la place d’Orange au milieu de Netflix, Disney+ et Apple TV+ ? Pire, que deviendra le service OCS, alors que HBO Max sera lancé en mai aux États-Unis ? Son éventuelle disponibilité dans l’Hexagone pourrait-elle remettre en question l’exclusivité d’Orange sur les contenus de la chaîne ?
Pour Stéphane Richard, le patron de l’opérateur, la question ne se pose pas encore : « OCS a trouvé son public, basé sur des accords qui se renouvellent périodiquement ». Mais le temps risque de presser pour le service de SVOD d’Orange : « le contrat avec HBO arrive à échéance à la fin 2021, on engagera alors des discussions », précisait-il ce 13 février lors de la conférence de présentation des résultats financiers du groupe.
HBO, propriété de AT&T, opérateur télécom lui aussi
La distribution des séries HBO – comme Game of Thrones – est en effet le principal attrait d’OCS, Orange en a bien conscience : « Notre exclusivité avec HBO est notre grande force. Je ne peux pas préjuger des décisions, je ne sais pas encore ce que sera sa future distribution à l’international », explique Stéphane Richard.
Mais le patron d’Orange est confiant : « J’aurai bientôt l’occasion de m’entretenir avec HBO qui appartient à un grand groupe télécom que je connais un peu, AT&T ». WarnerMedia qui édite la chaîne est en effet la propriété de l’opérateur américain avec lequel Orange communique régulièrement.
Malgré tout, Stéphane Richard estime que OCS « vit sa vie et a trouvé sa place, il propose désormais des contenus originaux en produisant ses propres films et séries, c’est un sillon que l’on va continuer à creuser ». Enfin, OCS se limitera aux fictions ou documentaires : « On ne va pas aller sur le sport », confirme-t-il, certainement refroidi par l’inflation des droits sportifs, notamment dans le football.
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