Il ne suffit pas de reconnaître la culpabilité de Microsoft au regard de la loi antitrust, encore faut-il trouver les sanctions adéquates. Le chef du bureau antitrust du département de la Justice, Joel Klein, et son équipe se sont rendus le mardi 25 avril à la Maison Blanche pour expliquer les enjeux du procès intenté à Microsoft aux conseillers économiques du président Clinton. Même s’il n’était question que d’une réunion d’information, c’est la première fois que le gouvernement des États-Unis est directement impliqué.
Un géant à démanteler avec précaution
Joel Klein et ses collaborateurs proposeraient le démantèlement de l’entreprise en deux entités, pour la déloger de sa situation de monopole. Malgré la discrétion de rigueur, ce n’est un secret pour personne, les débats portent sur la forme de cette scission : quelles activités seraient affectées à chacune des deux entités. Pendant ce temps, Steve Ballmer a déclaré que Microsoft, innocent, gagnerait en appel. Le lendemain, Bill Gates a mis en garde le gouvernement contre un démantèlement, nuisible aux consommateurs et risquant de rompre la synergie entre Windows et Office.
Quant aux conséquences économiques, et malgré l’agitation de Wall Street et du Nasdaq, les débats en cours aux États-Unis rappellent que l’éditeur ne représente qu’une infime partie d’une économie nationale pesant plus de 9 000 milliards de dollars…Démantèlement ? Et si c’est le cas, en combien de parties ? Deux, trois, davantage ? La création de deux sous-Microsoft concurrents a même été envisagée. Il est néanmoins symptomatique que la Maison Blanche s’implique dans cette affaire. En pleine effervescence électorale, la conclusion de ce procès prend une tournure politique.
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