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Les saboteurs et les voleurs de Vélib’ fichés par la Ville de Paris

La mairie a le feu vert pour recenser dans un fichier les personnes impliquées dans le vol ou la détérioration d’un Vélib’. Ces dernières seront désabonnées.

Le Vélib’ serait-il victime de son succès ? Six mois après le déploiement de ce nouveau type de vélos dans la Capitale, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les 15 000 exemplaires mis en circulation, 700 auraient été volés et
700 autres seraient déjà hors d’usage (soit près de 10 % du parc total). Pour endiguer le phénomène, la Ville de Paris et la Somupi (filiale de JC Decaux), ont décidé de créer un fichier.Ce document recensera les clients en situation d’impayés, mais aussi et surtout les personnes impliquées dans le vol ou la détérioration d’un Vélib’ avec une conséquence directe : l’arrêt de leur abonnement longue durée Vélib’ et
l’impossibilité d’en souscrire un nouveau pendant une durée déterminée. Ce fichier étant susceptibles d’exclure des personnes d’un droit ou d’un service, il devait au préalable être visé par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des
libertés).

Les abonnés indélicats informés par courrier

Sur ce dossier, la Cnil a obtenu des garanties sur un certain nombre de points essentiels. Ainsi, seuls les incidents de paiement, les dommages causés volontairement par l’utilisateur et l’utilisation d’un vélo sans respecter les
conditions générales figurant dans le contrat de location, seront susceptibles d’être mentionnés dans le fichier. L’attribution des actes de dégradation à un usager sera effectuée par un agent de police ou un agent de maintenance de la
Somupi, sur la base d’un rapport écrit attestant de ce constat en présence de l’intéressé.Par ailleurs, les abonnés au service seront informés de l’existence du fichier dans les conditions générales d’accès et d’utilisation du service Vélib’ (remis au client lors de son abonnement). Le cas échéant, ils
seront avertis de leur inscription dans le fichier par l’envoi de courriers et lors de la présentation de la carte sur la borne de location, l’affichage d’un message leur demandant de contacter le centre d’appel. Ils
auront bien évidemment la possibilité de procéder à une réclamation auprès du service de gestion de la clientèle puis à défaut, auprès du service juridique.

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Philippe Crouzillacq