En 2001, deux acteurs ?” si l’on excepte les sociétés non cotées comme SAS Institute et Information Builders ?” ont dominé le marché des éditeurs d’applications décisionnelles : Business Objects et Cognos. Le chiffre d’affaires de Brio est, quant à lui, près de quatre fois moindre que celui du Français ou du Canadien. Autant dire que la situation devrait perdurer. Mais ce nouveau duopole cache des disparités.Business Objects réalise près de 60 % de son chiffre d’affaires dans la vente de licences, alors que l’aïeul du décisionnel ?” Cognos a été fondé en 1969 ?” n’en réalise que la moitié. Le reste se répartit entre maintenance et services. “L’objectif est de réaliser 60 % de notre chiffre d’affaires dans la vente de licences”, précise Pierre-Yves Minarro, directeur général France de Cognos. La partie ne sera pas simple. Si Cognos domine encore le marché américain (61 % de son chiffre d’affaires, contre un tiers en Europe), près de 40 % des revenus de Business Objects proviennent déjà des Etats-Unis. Outre un marketing plus agressif, Cognos compte donc travailler au corps ses partenaires, et plus particulièrement les sociétés de service.
Des efforts sur l’étranger et la vente indirecte
Quant à Brio, sa situation n’est guère brillante. Son chiffre d’affaires tiré des services a baissé tout au long de l’année 2001. “Du fait des conditions économiques aux Etats-Unis, nous avons constaté une décroissance en demande de conseil, parce que des sociétés se sont appuyées sur leurs propres ressources pour développer des solutions autour des produits Brio “, explique Craig Collins, directeur financier du lointain challenger. Si cela ne suffisait pas, la vente de licences ne s’est redressée qu’au dernier trimestre calendaire de la même année, avant de rechuter au premier trimestre 2002. Pour rattraper son retard, Brio va tenter de mettre, lui aussi, l’accent sur la vente de produits destinés aux clients légers et aux extranets. Avec des efforts particuliers sur l’international et la vente indirecte, qui ne représentent chacun que 20 % de son chiffre d’affaires. “Nous voulons que ces proportions soient de 50/50 “, affirme Craig Collins. Cependant pour Jérôme Jaunasse, directeur général des opérations France de Business Objects, “La nouvelle bataille se déroule autour des applications analytiques. Et dans ce secteur, les acteurs sont plus nombreux : même les éditeurs de progiciels de gestion intégrés veulent être de la partie…”. Dans ce domaine, Business Objects affiche une progression fulgurante : + 160 % au premier trimestre 2002, par rapport à la même période de l’année 2001. Pour des résultats toutefois encore modestes : 3,5 millions de dollars.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.