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Les robots militaires font recette

La société iRobot vient de lever 13 millions de dollars auprès d’investisseurs privés. Au total, l’entreprise a réuni 20 millions de dollars en moins de deux ans pour développer sa production militaire.

Cette levée de fonds est principalement destinée ‘ à étendre sa capacité de production de robots militaires ‘. Elle confirme le fort engouement des Américains pour des engins autonomes et
dotés d’intelligence, utilisés sur le terrain en complément des soldats.Plus généralement, cette levée indique que les investisseurs ?” parmi lesquels Trident Capital, Acer Technology Ventures ou Fenway Partners, le leader du précédent tour de table ?”, après les déconvenues liées à
Internet, se tournent vers d’autres technologies innovantes aux applications concrètes.On peut également y voir l’émergence souvent annoncée d’un véritable marché de la robotique personnelle. iRobot a lancé en septembre dernier Roomba, le premier aspirateur robot introduit sur le marché américain. Depuis, au
moins trois autres appareils similaires, émanant de grands noms de l’électro-ménager, ont été commercialisés.

Des solutions robotiques militaires et civiles

iRobot est donc l’une des rares entreprises à proposer aussi bien des applications robotiques militaires que des robots personnels destinés au grand public. Parmi ses produits phares se trouvent ainsi d’un côté PackBot, un
prototype d’engin robotisé sur chenilles pouvant assister des soldats en mission de reconnaissance, de l’autre Roomba, l’aspirateur autonome ciblant le grand public.Dans un cas, le robot militaire, développé avec l’aide de l’Agence de défense américaine (Darpa), résiste à des chutes de trois mètres sur du béton. Dans l’autre, l’aspirateur
‘ intelligent ‘, vendu moins de 200 dollars, est l’un des robots personnels les moins chers du marché.L’entreprise est un fleuron de la technologie américaine, directement issue de la recherche. La société, fondée par deux chercheurs, a pris naissance au MIT, sous l’impulsion de Rodney Brooks, ancien directeur du
laboratoire d’intelligence artificielle.Rodney Brooks a d’ailleurs été nommé la semaine dernière à la tête du New Laboratory for Computer Science and Artificial Intelligence, un nouveau centre de recherche basé au MIT, qui compte désormais plus de 750 étudiants et
chercheurs, ce qui en fait l’un des plus imposants laboratoires au monde. Mais Rodney Brooks est toujours président et directeur technique diRobot.Cette proximité avec le monde de la recherche permet à l’entreprise de mettre en pratique des technologies très sophistiquées, aux applications multiples, l’autorisant à se présenter davantage comme un
‘ fournisseur de solutions robotiques ‘ que comme un ‘ simple ‘ vendeur de robots.

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Cyril Fievet