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Les robots à la conquête du monde

De toutes formes, de toutes tailles, ils sont partout. Chez nous, dans les hôpitaux, sur les terrains militaires, ils n’ont rien de la boîte de conserve sans âme. Passage en revue de ces nouveaux robots.

Les visages connus : Aibo, il avait du chien

C’est l’emblème du robot domestique. A sa commercialisation en 1999, Aibo est le premier robot de compagnie que le public peut s’offrir pour 2 000 euros environ. Autonome, le canin aux puces électroniques joue à la balle, cherche son os, apprécie les caresses, va à la niche recharger ses accus. Quand Sony décide d’arrêter son développement en mars 2006 (après cette date, les ventes ont continué jusqu’à épuisement du stock), il laisse un grand vide derrière lui.
www.eu.aibo.com

Les visages connus : Asimo, celui qui marche

Dans un bel hommage, son nom rappelle celui de l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov, auteur de nombreux romans et nouvelles mettant en scène les robots. Asimo, développé par Honda, a gagné sa notoriété par sa capacité à marcher et à modifier sa trajectoire sans s’arrêter. On l’a vu monter et descendre des escaliers, porter des plateaux, pousser des chariots et même diriger un orchestre symphonique. C’est l’un des robots actuels les plus populaires.
http://asimo.honda.com

Matilda, le robot empathique

Le robot lui-même est l’œuvre du fabricant japonais Nec, mais sa programmation est australienne. Haut de 40 cm, Matilda est un robot compagnon comme il en existe beaucoup au Japon. Sa particularité : grâce au logiciel que lui a concocté l’équipe de l’université La Trobe, Matilda sait interpréter les expressions faciales des personnes dans son entourage. Elle peut poser des questions, deviner l’état émotionnel de son interlocuteur, comme l’anxiété, et le rassurer. Matilda doit être testée en conditions réelles en maison de soins pour personnes âgées.
http://tinyurl.com/27nv3fl (vidéo)

iCub, l’enfant-robot

Il a la taille d’un enfant de trois ans et demi, et ce n’est pas un hasard. iCub est un enfant-robot destiné à la recherche. Une vingtaine d’équipes scientifiques, réparties à travers l’Europe, au lieu de le programmer pour réaliser des tâches précises, lui apprennent comment apprendre par lui-même. L’apprentissage passe par la manipulation d’objets et par l’exemple. Une manière, d’une part, de comprendre les processus d’acquisition du savoir-faire chez l’enfant, et, d’autre part, de créer des machines capables de s’adapter aux situations imprévues. iCub, bardé de capteurs, possède 53 moteurs, voit, entend et a le sens de l’équilibre : il a tout pour grandir.
www.robotcub.org

Bear, le militaire

Essentiellement destinés à la reconnaissance de terrain, les robots occupent désormais le terrain militaire. Le robot américain Bear de Vecna Robotics se démarque toutefois : il se pilote à distance et son rôle est de récupérer les soldats blessés sur le champ de bataille, alors que les tirs continuent. Pourvu de deux longs bras articulés et de deux paires de chenilles, il peut se tenir debout ou accroupi, monter et descendre des escaliers et soulever jusqu’à 225 kg environ.
www.vecnarobotics.com

Nao, droit au but

Le petit robot humanoïde du fabricant français Aldebaran Robotics arbore une allure bien sympathique. Il est conçu pour la recherche : scientifiques et étudiants l’utilisent pour programmer et tester de nouvelles fonctions. Depuis 2007, Nao est ainsi devenu le robot officiel de la ligue standard de la RoboCup, compétition de robotique autour du football, à la place du disparu Aibo.
www.aldebaran-robotics.com

Roomba, l’aspirateur autonome

Qui fait le ménage à votre place ? Roomba, le robot-aspirateur conçu par l’américain iRobot. Il est capable de nettoyer tout seul carrelage, moquette et tapis, et s’adapte même au degré de saleté. Il évite les meubles et retourne se brancher dès que nécessaire. Le rêve ! Sorti en 2002, il est l’un des plus vendus au monde.
www.iroboteurope.fr

Robonaut 2, l’astronaute de l’ISS

Le 1er novembre, la station spatiale internationale accueillera un nouveau passager de 136 kg. Robonaut 2, ou R2 pour les intimes, est du genre humanoïde. De nationalité américaine par son géniteur, la Nasa, il possède une tête (elle cache une caméra), un torse (il abrite son électronique dont 38 processeurs), deux bras et deux mains à cinq doigts. Non seulement il ressemble à un humain, mais il est conçu pour travailler comme un humain. Ses 350 capteurs et ses multiples articulations ultrarapides lui confèrent une remarquable dextérité. Avantage de R2 : il peut utiliser les mêmes outils que ses compagnons en chair et en os. Pour sa première mission, il devra prouver qu’il peut travailler en apesanteur, fixé à un montant du laboratoire Destiny où il sera cantonné.
http://robonaut.jsc.nasa.gov

iFairy à la noce et partout ailleurs

C’est une voix presque enfantine qui a solennellement marié Tomohiro Shibata et Satoko Inoue, le 15 mai dernier, à Tokyo. Celle d’iFairy, un robot aux allures de fée, signé du fabricant japonais Kokoro. Il est habituellement utilisé comme robot d’accueil. On programme son discours, et il le répète, mais en y mettant la forme. Son logiciel de synthèse vocal est couplé à un logiciel de génération automatique de mouvements. Lequel donne vie aux paroles énoncées par de petits gestes de la tête, des bras et des mains. La fée s’anime alors, mais sans quitter son trône.
www.kokoro-dreams.co.jp/english

RP7, l’infirmier

Dans le monde, 350 hôpitaux auraient déjà utilisé les services de RP7, robot d’assistance médicale de la société américaine Intouch Health. Aux Etats-Unis, RP7 est même autorisé à se connecter aux équipements électroniques de classe II comme les stéthoscopes. Haut de 1 m 50, il est surmonté d’un écran et d’une caméra, grâce auxquels un médecin peut s’entretenir à distance avec son patient, sans être dans le même bâtiment. Le robot a un coût moins élevé que l’installation de caméras et d’écrans dans les chambres, à condition que l’hôpital possède un réseau Wi-Fi. Aucun RP7 en France pour l’instant.
www.intouchhealth.com

Teddy bear, la peluche

Ce n’est encore qu’un prototype que l’on a pu découvrir au forum du fabricant japonais Fujitsu. L’ours en peluche Teddy bear a pour vocation de réconforter les enfants hospitalisés et de stimuler les personnes âgées. Dissimulé sous une épaisse fourrure, le robot-peluche est capable de bouger ses sourcils et ses oreilles, de faire la moue, de rire, de s’endormir et d’exprimer ainsi 300 réponses comportementales. Il réagit aux caresses et aux chatouilles grâce à 8 capteurs de contacts. Les fans du film A.I. Intelligence artificielle de Spielberg y verront le cousin de l’ourson-robot Teddy de David.
http://tinyurl.com/368cfce (vidéo)

Genebo, le canin aux puces électroniques

Après la disparition du chien Aibo du japonais Sony en 2006, Genebo, du coréen Dasarobot, reprend la niche laissée vide. Celle du robot-chien, au prix accessible (2 000 euros quand même), et programmable. Avec sa gueule racée de bull-terrier, Genebo est autonome. Il se déplace dans la maison, va recharger ses batteries quand elles menacent de flancher, s’anime et vient jouer dès qu’on lui prête attention. Grâce à ses capteurs, il voit, ressent les caresses, reconnaît qui lui parle. Pour la France, il est disponible sur le site de Robopolis (www.robopolis.com).
http://genibo.dasarobot.com/english

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Olivier Lapirot