La politique d’achat des entreprises a toujours privilégié la fiabilité et la disponibilité. Force est de constater que les équipements sensibles (réseaux et serveurs) tombent rarement en panne. Garantis trois ans sur site et
munis la plupart du temps d’alimentations, de ventilateurs et de disques durs redondants, ces équipements ne posent pas de problèmes perceptibles.Alors, comment justifier le remplacement d’un serveur ou d’un commutateur qui fonctionne… surtout lorsque votre interlocuteur n’est pas expert en la matière ?J’ai tenté d’expliquer à mon directeur financier la nécessité de disposer de matériels plus performants afin de gagner en disponibilité et en puissance… en vain. Les critères financiers sont plus percutants que les
considéra tions techniques !J’étais donc dans l’impossibilité de faire évoluer mon architecture et d’éviter ainsi la panne qui se produira inéluctablement un jour ou l’autre. Attendre passivement n’étant pas mon fort, je décide
tout simplement de simuler une panne !Quelques subtils réglages de QoS, un soupçon de caméras IP en mode live et une diminution sensible de la bande passante Internet auront suffi à ralentir les tâches ‘ visibles ‘ : les files d’attente
d’impression s’allongent et les pages web mettent plus de temps à s’afficher.Ce mini-banc d’essai de charge du réseau aura aussi permis à l’équipe informatique de réaliser que le ‘ tuning ‘ d’une installation est aussi important que le choix des composants. L’effet fut quasi
immédiat.Prudent, j’avais déjà préparé l’explication : comment voulez-vous que de vieux serveurs reliés à d’anciens commutateurs battent des records de vitesse ? Quelques jours plus tard, mon bon de commande était
signé !* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 23 mars
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