Les revenus mobiles de SFR baissent de 17 %

Pour les opérateurs mobiles, les temps sont durs. Hier, Bouygues Telecom a dû revoir à la baisse son objectif de chiffre d’affaires annuel, en raison de mauvaises performances commerciales. Aujourd’hui, c’est au tour de SFR de dévoiler l’état du désastre. Pour le premier semestre 2013, le deuxième opérateur mobile français voit ses revenus issus de l’activité mobile fondre de 17,4 %, pour s’établir à 3,2 milliards d’euros. Et cela, alors que le parc d’abonnés est toujours en augmentation. Sur les six premiers mois, SFR a capté 809 000 nouveaux abonnés, soit une croissance nette de 5,8 %.

Plus d’abonnés et moins de chiffres d’affaires, comment est-ce possible ? Comme les autres opérateurs, SFR subit l’effet des offres « low cost », où les services de communication sont moins chers et les ventes de terminaux plus rares. Par ailleurs, l’opérateur pointe la responsabilité des régulateurs et leurs « diminutions de tarifs imposées » sur la terminaison d’appels mobile, la terminaison d’appels SMS, l’itinérance mobile et la terminaison d’appel fixe. Sans ces décisions réglementaires, le chiffre d’affaires n’aurait reculé que de 7,9 %, indique SFR dans son communiqué.

Tous les espoirs vont vers la 4G

Cette mauvaise performance est légèrement atténuée par l’activité Internet haut débit fixe, dont le chiffre d’affaires se maintient. Mais cela ne suffit pas pour empêcher un effondrement global du résultat opérationnel (Ebitda), qui baisse de 20,5 % sur le premier semestre 2013 par rapport à 2012. Comme Bouygues, SFR mise sur la 4G pour se remettre à flot. Hier, l’opérateur a annoncé l’ouverture de son réseau 4G parisien. Au niveau national, il vise une couverture nationale de 35 % d’ici à la fin de l’année.

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Gilbert Kallenborn