Les documents que dévoile depuis hier, 28 novembre, l’apôtre de la transparence totale embarrassent une nouvelle fois Washington. Après la publication de notes et de rapports classés secret-défense concernant les conflits en Irak et en Afghanistan, WikiLeaks met en ligne des câbles adressés par les ambassades américaines à la Maison-Blanche.
Ces 250 000 documents seront publiés petit à petit sur le site Internet de Julian Assange et de ses comparses, mais une partie d’entre eux ont déjà été divulgués et commentés hier par plusieurs grands quotidiens, dont Le Monde. Ils pourraient mettre à mal les relations entre les Etats-Unis et la moitié des pays de la planète.
De l’attaque contre Google à une demande d’invasion de l’Iran
Parmi les révélations, on trouve pêle-mêle des soupçons de corruption touchant le frère du président afghan, une demande adressée aux Etats-Unis par l’Arabie Saoudite d’attaquer l’Iran, l’obtention par ce dernier pays de missiles auprès de la Corée du Nord, la certitude de Washington que l’attaque commise contre Google en Chine a été commanditée par les autorités de Pékin, ou encore des portraits peu amènes des grands de ce monde.
The Guardian publie une carte interactive des révélations. Deux câbles concernent la France. L’un évoque le boycott par les ambassadeurs européens de la cérémonie de prise de fonctions de Mahmoud Ahmadinejad. L’autre, un échange de points de vue entre la France et les Etats-Unis sur l’Iran et un éventuel conflit avec ce pays.
WikiLeaks victime de problèmes informatiques ?
Hier, alors que la presse annonçait les futures révélations de WikiLeaks, le site est resté indisponible durant plusieurs heures. Sur le compte Twitter de l’organisation, un message, retiré depuis, indiquait que le site était victime d’une attaque par déni de service. Aujourd’hui, il est de nouveau accessible, mais les internautes n’ont pas accès à la section Cablegate à chaque connexion.
Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a déclaré ce matin au micro d’Europe 1 : « Moi, j’ai toujours pensé qu’une société transparente, c’était une société totalitaire. » Le ministre a estimé que, si un tel site en France révélait des secrets d’Etat, « il faudrait être intraitable » et le « poursuivre ».
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