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Les résultats financiers des géants des semi-conducteurs explosent en pleine pénurie

Si les fondeurs sont sollicités comme jamais et affichent pour la plupart des résultats record, le niveau des investissements est tellement élevé que n’importe quelle catastrophe majeure pourrait menacer même les plus grands groupes.

Le premier trimestre 2021 marque un record historique du chiffre d’affaires (CA) mondial des producteurs de semi-conducteurs avec un résultat combiné de 18,67 milliards d’euros (22,75 milliards de dollars). Alors même que la pénurie planétaire pourrait durer jusqu’en 2023 pour certains composants, les usines – les « fabs » dans le jargon – tournent à plein régime.

Surtout celles du taïwanais TSMC, le numéro 1 mondial de la production de puces qui est responsable à lui tout seul de 57% du chiffre d’affaires total susmentionné. Mais, si sa domination technologique est désormais légendaire, avec la gravure 5 nm EUV, c’est pourtant avec des procédés moins pointus de 7 nm, 12 nm et 16 nm que TSMC fait le gros de son chiffre.

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Alors que les ventes des iPhone de dernière génération – principaux vecteur de volume du 5 nm – sont en baisse, les demandes de puces gravées avec les procédés moins fins explosent. Qu’il s’agisse d’antennes RF, de puces pour l’automobile, des processeurs dédiés au minage de cryptomonnaies, etc.

Si TSMC domine le monde, presque tous les acteurs du top 10 progressent. A l’image de l’autre taïwanais, UMC, qui voit son CA augmenter de 5%. Ou celui du chinois SMIC, fleuron national qui affiche un fier +15%. Seul acteur en baisse, le coréen Samsung affiche une baisse de 2%, non pas à cause de la demande, mais notamment à cause d’un incident dans son usine texane de contrôleurs mémoire, qui l’a privé d’un grand nombre de puces.

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Les prix des puces ont augmenté à cause de la pénurie, mais aussi à cause de la hausse des prix des matière premières (produits chimiques notamment). Ainsi qu’à cause de la hausse des investissements nécessaires à la construction d’usines de dernière génération.
D’Intel à TSMC en passant par Samsung, ce sont désormais plusieurs dizaines de milliards qu’il faut débourser chaque année pour rester dans la course.

Si les détenteurs de fabs sont donc sur un petit nuage avec des chiffres d’affaire à la hausse, le niveau d’investissements élevé est désormais un risque majeur. Tout désordre global de type pandémie pourrait mettre à plat les finances de groupes qui ne peuvent plus se permettre d’arrêter d’investir.

Source : TrendForce (rapport trimestriel)

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