Rapidité : des différences sensibles de débit
Les résultats constatés sont globalement satisfaisants. En environnement monoprocesseur, quatre cartes dépassent les 500 Mbit/s par rapport à une bande passante maximale de 1 Gbit/s. Parmi ces cartes, deux – celles d’Allied Telesyn et de SysKonnect – vont au-delà de 600 Mbit/s. Ces résultats sont obtenus avec la charge maximale (soit 24 clients).
Avec un débit trop lent, la carte de Compaq déçoit
Cela peut s’expliquer par un nombre d’interruptions, utilisées pour traiter les données, plus faible sur ces deux cartes que sur leurs concurrentes. Compaq, lui, arrive en queue de peloton. Sa carte affiche respectivement un débit de 312 et 326 Mbit/s pour douze et vingt-quatre clients. Interrogé, Compaq explique avoir limité volontairement le temps CPU consommé par la carte pour éviter qu’elle ne sollicite trop le processeur du serveur. Le taux d’utilisation CPU mesuré pour cette carte est cependant le même que celui qui est constaté pour IBM et Intel, dont les cartes affichent des débits pourtant bien supérieurs.Pour toutes les cartes, les débits obtenus sont toutefois inférieurs à ceux qu’annoncent les constructeurs. La raison tient, selon le laboratoire, au protocole employé pour le banc d’essai, et à la taille des trames. En effet, TCP, utilisé pour le test de rapidité de transfert, induit un dialogue permanent entre client et serveur, pour acquitter la réception de trames, ce qui limite d’autant le trafic. Enfin, des trames de taille standard (de 512 à 1 518 octets) ont été utilisées, ce qui multiplie les en-têtes et, donc, la surcharge de traitement.En environnement biprocesseur sur un serveur Compaq à architecture Profusion, toujours avec douze et vingt-quatre clients, certaines cartes – Compaq, IBM et Intel – voient leur débit légèrement augmenter par rapport au test monoprocesseur. La carte Alteon arrive en tête avec un débit de 527 Mbit/s. Elle a toutefois été déclassée, car cette performance n’a pu être constatée qu’une fois, en raison d’une instabilité chronique se traduisant par des blocages répétés du serveur. Inversement, les cartes de 3Com, d’Allied Telesyn, de Netgear et de SysKonnect, qui étaient les plus rapides lors du test précédent, voient leurs performances baisser. Pour ce test de rapidité, la carte 3Com affiche la même instabilité, en configuration biprocesseur, que celle d’Alteon, son fournisseur OEM.
Groupement de cartes et tolérance aux pannes : deux cartes valent, en général, mieux qu’une
Avec deux cartes Gigabit Ethernet fonctionnant en parallèle dans un serveur, nous avons testé le débit et la répartition de la bande passante à l’émission, du serveur vers les postes clients. Ces fonctions dépendent du mode de groupement de cartes, que seules quatre cartes – 3Com, Compaq, IBM et Intel -, sur les huit, savent gérer.A l’émission, trois constructeurs – Compaq, IBM et Intel – affichent un débit légèrement inférieur à 500 Mbit/s pour la somme des trafics issus des deux cartes en configuration monoprocesseur, pour tomber à environ 400 Mbit/s en biprocesseur. L’utilisation des deux cartes sur deux bus PCI distincts n’augmente pas ce débit. La répartition du trafic à l’émission a été équitable pour ces trois cartes, sauf pour la carte de 3Com, qui affiche une répartition de 80-20 %.En tolérance aux pannes, les quatre cartes (3Com, Compaq IBM et Intel) ont passé avec succès deux tests de basculement dynamique avec, à chaque fois, deux cartes installées sur un serveur monoprocesseur. Le premier test met à l’épreuve deux cartes actives en émission. On désactive une des deux cartes et on constate s’il y a bien une réaffectation de tout le trafic sur la seconde carte active restante, et un retour aux conditions initiales avec deux cartes actives. Le second test consiste en la reprise, par une seconde carte inactive, de tout le trafic émis au départ par une seule carte, déclarée comme active. Enfin, la fonction d’extraction sous tension a été validée pour les trois cartes, Compaq, IBM et Intel, qui la supportaient sous NT4.0.
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