Est-on en passe de sortir de la diabolisation des jeux vidéo ? Au Canada peut-être : une étude comportementale publiée dans un journal de l’American Medical Association (JAMA Pedatrics) qui s’étend sur quatre ans et qui a concerné 3800 adolescents de 12 à 16 ans met en lumière les facteurs aggravants de la dépression chez cette population… et les jeux vidéo n’en font pas partie. Au contraire.
Selon les chercheurs de l’Université de Montréal et de l’hôpital Sainte Justine sis lui aussi dans la plus grande ville de la province de Québec, si les temps d’écran sont à même d’amplifier les symptômes dépressifs, ce sont les temps d’usages des réseaux sociaux ainsi que la télévision qui seraient nocifs. Et les réseaux – Facebook, Instagram, etc. – causeraient bien plus de dommages que la télévision, à cause du phénomène de comparaison qui saperait l’estime de soi des plus fragiles. Pour les chercheurs, les réseaux sociaux sont « des caisses de résonance qui (…) amplifient la dépression (des jeunes, ndr) et c’est en cela qu’ils sont particulièrement toxiques ».
Ce qui a en revanche surpris les chercheurs – qui avaient sans doute un avis négatif à la base – c’est que les jeux vidéo n’avaient aucune incidence sur la dépression. Selon leur étude, le joueur moyen n’est pas isolé socialement, 70% d’entre eux jouant avec des partenaires physiques ou en ligne. « Ces résultats nous ont surpris. Les jeux vidéo rendent joyeux. C’est un bon passe-temps ».
Vous pouvez désormais reprendre les articles de la presse généraliste de ces 20 dernières années – et l’essentiel des remarques des politiques – à propos des jeux vidéo, et ricaner un peu du nombre de maux qui leur ont été imputés. Cela dit, ils ne rendent pas plus intelligent et ne passent pas le bac à votre place – mieux vaut prévenir.
– Source : CBC
– Etude de JAMA Pediatrics : “Association of Screen Time and Depression in Adolescence” (en anglais)
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