Les réseaux radio privés servent aux professionnels qui ont des exigences précises en matière de mobilité. Dolphin Telecom, filiale du Canadien Telesystem, règne en France sur la quasi-totalité des réseaux radio analogiques, après la razzia faite sur les filiales de France Télécom ou Bouygues. Mais l’opérateur souffre de la concurrence du GSM et voit le nombre de ses clients régresser (moins de quarante mille lignes ouvertes aujourd’hui). D’où le pari d’ouvrir un réseau numérique à la norme Tetra, pour lequel Dolphin est le seul à avoir demandé et obtenu une licence nationale.
Il ajoute aux avantages des réseaux analogiques – appels de groupe, non-saturation des réseaux, établissement instantané des appels, etc. – celui du numérique, comme la transmission simultanée des données et de la voix. Et l’interopérabilité avec les réseaux filaire et GSM est totale. C’est donc finalement avec un an de retard (voir 01 Informatique n?’1601) que Dolphin ouvre son nouveau réseau, pour lequel il a investi un milliard de francs. L’ouverture n’est pas nationale : seul le Nord-Pas-de-Calais ouvrira le bal le 2 octobre prochain. Les autres régions devront attendre (voir la carte). Dolphin Telecom n’est pas très disert sur les causes de ce retard. Thierry Balembois, le nouveau directeur général de Dolphin Telecom France, évoque seulement “des détails liés aux terminaux et à l’infrastructure “.
Quant à la transmission de données, elle ne sera au démarrage que de 7,2 Kbit/s en débit brut et 5 Kbit/s en débit réel, alors que la norme devait permettre d’atteindre – en théorie – 28,8 Kbit/s. Dolphin ne proposera d’abord que l’envoi de messages courts. Quant au WAP, il devrait faire son apparition l’an prochain, dès que seront disponibles les nouveaux terminaux Tetra de Motorola et Nokia.
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