L’ADSL a bouleversé les réseaux d’opérateurs en donnant priorité à la qualité de service. La concurrence pour la transmission de données chez des millions d’abonnés est désormais bien réelle. Comme chaque opérateur se targue d’offrir un service de base incomparable, de nombreux outils d’administration des lignes voient le jour.C’est en particulier le cas pour Krone, société allemande jusque-là connue pour ses connecteurs destinés au précâblage. La firme propose, désormais, une armoire de sécurité à placer près des concentrateurs DSLam, qui permet de vérifier l’état des connexions cuivre ADSL jusqu’au poste client, via une boucle de courant. Grâce à ce dispositif, un seul administrateur peut verrouiller les accès, rerouter les flux entre 7 500 paires à distance, et effectuer, à l’aide d’une sonde développée par l’anglais Tollgrade, une série de tests approfondis sur l’état des lignes. Ce qui n’est pas un luxe vu l’état de vieillissement de certains réseaux cuivre installés à la fin des années 50 !
Diminuer les coûts de maintenance
Conçu à base de relais, ce dispositif, appelé bizarrement CONX-201, peut être couplé à une nouvelle armoire de brassage automatique, de manière à multiplier le nombre de lignes vérifiables tout en évitant les déplacements. “Tous les opérateurs européens cherchent à diminuer leurs coûts de maintenance, explique Anja Schmidt, directrice de Krone France, et le premier poste de dépenses est, bien sûr, celui des salaires.” Krone est déjà en contact avec les trois premiers opérateurs français. Le prix par abonné avoisinerait 80 F, une somme amortissable en trois ans.Chez Acterna, connu pour être l’un des premiers fournisseurs d’équipement de mesure pour opérateurs, on présentait, pour la première fois, une combinaison matérielle et logicielle pour gérer et dépanner les réseaux IP sous ATM. Une offre qui complète une gamme SDH et MPLS lancée l’année passée.
Une surveillance des “tuyaux”, sous-traitée
Appelé CycloneATM IP Optimizer, le logiciel d’Acterna décortique et affiche les informations issues des boîtiers sondes d’origine TTC (société passée dans le giron d’Acterna depuis 2 ans). Ce système serait capable de décoder trente-deux mille conversations IP et d’isoler rapidement les sources de problèmes éventuels.Le logiciel permet de détailler les adresses des liens défaillants, et même d’afficher grossièrement la nature des trafics applicatifs. Cette offre complète les systèmes de mesure des liens optiques qui restent la spécialité d’Acterna. “On peut, en effet, effectuer des tests au niveau physique sans, pour autant, recouper le travail d’outils d’administration qui incombe aux exploitants “, déclare Jean-Paul Kurzweg, directeur marketing d’Acterna. La firme a présenté, en exemple, son système Atlas ONMS, qui donne des informations précises sur le réseau de fibres optiques d’un opérateur métropolitain. Pour illustrer l’intérêt d’un tel outil, elle a montré, sur un grand moniteur, la carte d’une ville, sur laquelle on pouvait repérer l’implantation, les raccordements et les terminaisons de fibre. “On effectue des tests sur une des fibres noires, ce qui donne une idée de l’état du toron, qui peut toujours être écrasé par un engin de travaux public.” D’ailleurs, les réseaux d’opérateurs fixe et mobile sous-traitent de plus en plus la surveillance de leurs “tuyaux” auprès de sociétés spécialisées.
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