Je l’aime bien, cet ami, je l’ai connu en culottes courtes, bien avant qu’il ne se risque dans le capital high-tech, où il a débarqué un jour à ma grande surprise. Mais il serait peut-être temps qu’on leur tire les oreilles à tous ces
financiers qui retournent leur veste aussi vite que se renverse la Bourse. Et qu’on leur pose quelques questions simples.Par quel hasard y aurait-il une plus grande proportion de bons projets dans internet que dans la pizza ou le BTP ? Combien de start up meurent chaque année dans tous les secteurs ? Que représentent ces 210 faillites américaines dont se
gargarise la une du Monde dans un pays où il y a des centaines de milliers de créations d’entreprises chaque année ? Pourquoi monsieur Arnault s’est-il cru tout d’un coup aussi bon dans la high-tech que dans le luxe ? D’où
viennent tous ces analystes qui évaluent à tour de bras des projets dans des technologies auxquelles, il y a quelques mois encore, ils ne comprenaient que couic ?Il ny a rien de plus sérieux que les nouvelles technologies de communication, et on les a jetées en pâture pendant quelques mois à des financiers incultes et à des entrepreneurs naïfs, courtisés comme des monarques africains. Rien de
plus normal, finalement, que cette phase de maturation que connaît désormais le secteur internet. On en revient simplement à des règles plus saines, intangibles.Que les entrepreneurs fassent de bons projets, basés sur une vraie valeur ajoutée et sur des techniques maîtrisées, que les financiers apprennent la techno, et que les analystes se renseignent un peu mieux sur la qualité réelle des
hommes et des entreprises avant de livrer leur verdict.
Et le business pourra alors continuer dans de bonnes conditions !
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