Le bilan commercial des quatre ans de vie commune entre Sun et Netscape s’avère maigre. Le constructeur misait sur sa puissance commerciale pour imposer les logiciels de son partenaire. C’est en grande partie raté. Les parts de marché des logiciels de l’alliance Sun-Netscape se sont au contraire effritées. Son serveur web a été marginalisé par Apache et IIS, de Microsoft. La mesure d’audience des serveurs web équipant des sites publics effectuée par Netcraft le classe même derrière Zeus. La gratuité des logiciels concurrents l’a condamné à jouer les seconds rôles.
Réunir dans un même produit les meilleurs serveurs
L’explication ne vaut pas pour les serveurs d’applications. Non seulement Sun n’est pas parvenu à refaire son retard sur IBM et BEA, mais il est aujourd’hui talonné, voire dépassé, par Oracle, arrivé plus tardivement sur ce marché. Sun a pourtant lourdement investi dans son logiciel en choisissant de réunir dans un produit le meilleur des serveurs d’applications à son catalogue : celui de Netscape (hérité de Kiva), et ceux de NetDynamics et de Forté (deux éditeurs repris par Sun).Le serveur d’annuaires illustre également les difficultés de Sun dans le logiciel. Netscape, qui avait recruté les concepteurs de LDAP, partait avec une longueur technologique d’avance. Elle n’a pas suffi pour enrayer la progression de Microsoft et de Novell sur ce marché.Quant aux logiciels de commerce électronique Xpert, Sun en assure une maintenance sans apporter de nouveaux développements. Le tableau n’est pas, toutefois, complètement noir : le constructeur a figuré parmi les principaux vendeurs de portails dentreprise.
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