Au mois d’octobre 2007, Auto Plus rendait public
un rapport interne de la police remettant en cause la fiabilité des mesures réalisées par les radars fixes et mobiles.
Selon ce document, les forces de police ne respectaient pas toutes les conditions d’installation prévues par les fabricants de ces appareils pour en garantir un parfait fonctionnement.Dans ces conditions, des erreurs de mesure de plusieurs km/h semblaient inéluctables et remettaient en question les PV de plusieurs centaines de milliers d’automobilistes. D’autant plus que 80 % des contraventions encaissées par
l’Etat concernent des dépassements de 3 ou 4 km/h, remarque le magazine, qui n’hésitait pas à qualifier les radars de hors-la-loi. Le ministère de l’Intérieur s’empressait alors de dégonfler l’affaire, affirmant que
toutes les procédures étaient respectées par les forces de l’ordre.
Non-respect des procédures neuf fois sur dix
Trois mois plus tard, Auto Plus revient à la charge avec des preuves. Le magazine a envoyé ses équipes sur le terrain avec une caméra cachée afin d’espionner plusieurs équipes de gendarmes, CRS et policiers
lors de contrôles de vitesse effectués à partir de radars mobiles. Il dévoile une partie des résultats de son enquête à travers une
vidéo mise en ligne sur son site Web.
‘ Le constat est affligeant : 9 fois sur 10 les forces de l’ordre ne “jalonnent” pas. Ce qui rend la mesure de vitesse
inexacte ! ‘, clame Auto Plus sur son site Web. Autrement dit, les forces de l’ordre n’ajustent pas l’angle de visée du radar, comme le préconise le constructeur, pour s’assurer de la fiabilité des
mesures.Le magazine est plus nuancé sur les possibilités de contester un PV pour excès de vitesse. Rien ne permet en effet de généraliser les cas relevés à travers ces caméras cachées à l’ensemble des contrôles de vitesse. Mais pour les
journalistes du magazine, la balle est désormais dans le camp des autorités qui doivent tout mettre en oeuvre pour garantir un fonctionnement fiable des radars.
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