Certes, en France, on ne s’offre pas des sociétés par dizaines, à l’instar d’un Cisco outre-Atlantique. Il n’en demeure pas moins que, dans l’Hexagone, les acteurs des NTIC sont entrés à leur tour dans la valse des fusions-acquisitions, suivant en cela la tendance mondiale. Selon l’Observatoire Bloomberg, le nombre de transactions a augmenté cette année de 50% par rapport à 1999, passant de deux cents à trois cents. Un tiers de ces opérations se sont déroulées dans les services. Avec six acquisitions, GFI arrive en tête. Team Partners lui emboîte le pas avec cinq rachats à son actif. Mais, bien sûr, les deux événements phares de l’année 2000 resteront les mariages de Cap Gemini avec Ernst&38;Young et d’Atos avec Origin.
Multimania, qui valait 5 ME, a été rachetée 222 ME
e domaine de l’internet (agences web et fournisseurs d’accès internet) a également fait preuve d’une belle effervescence, puisque Bloomberg lui attribue un autre tiers des opérations. Fi Systems, la plus entreprenante, totalise six rachats. Pour sa part, le tableau de chasse de D Interactive en affiche cinq. Côté FAI, LibertySurf et Jet Multimedia sont à égalité avec cinq acquisitions chacune. Mais plus encore que le nombre croissant de transactions, c’est la valorisation des sociétés reprises qui aura marqué l’an 2000. “Dans le monde traditionnel des services, le montant des transactions peut atteindre deux fois le chiffre d’affaires, souligne Alexandre Odin, Senior Director pour le cabinet Regent Associates, spécialisé dans les fusions-acquisitions. Il y a seulement deux ans, cela ne correspondait en général qu’à la moitié. ” Mais le boom des valorisations est essentiellement l’?”uvre du monde internet. “Un phénomène à mettre en parallèle avec la course à la taille critique des web agencies“, note Alexandre Odin. Lors du rachat de la Danoise Ahead, qui pesait 8,5 millions d’euros, par Valtech, le montant de la transaction a été établi à 140 millions d’euros, soit un rapport de 16,5. Celui-ci a même été de 21,3 dans le cadre de l’absorption par Genesys de Langage Virtuel – un CA de 4 millions de francs; une transaction d’un montant de 85 millions de francs.Autres cas notables relevés par Regent Associates et Bloomberg, celui d’Alcatel, qui acquiert pour 175 millions de dollars Innovative Sibers – un CA de 15 millions de dollars. Ou bien encore, au niveau européen, le rachat de Multimania par Lycos – une transaction d’un montant de 222 millions d’euros pour une entreprise de 5 millions d’euros, soit un rapport de 44,4 !
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