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Les Quinze en guerre contre la cybercriminalité

Les gouvernements de l’Union européenne présentent quatre axes pour lutter contre le crime sur Internet. Ils seront soumis dès le mois de septembre à la Commission européenne.

Réunis de manière informelle, samedi, à Marseille, les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’Union européenne se sont mis d’accord pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité. “Il n’est pas du tout dans notre intention de limiter le développement d’Internet, mais il faut éviter qu’Internet devienne une zone de non-droit”, a déclaré la garde des Sceaux française, Elisabeth Guigou.Les gouvernements des Quinze inscrivent leur action dans le cadre du Conseil de l’Europe qui devrait adopter une convention sur cette criminalité avant la fin de l’année. Les domaines couverts sont multiples : fraude aux cartes bancaires, pédophilie, révisionnisme, diffusion de virus informatiques…La Commission européenne a donc profité de cette occasion pour dévoiler la teneur des propositions qu’elle présentera dès le mois de septembre. Elles reposent sur quatre axes.

Une ” ligne ” spécialisée pour dénoncer les abus

Antonio Vitorino, commissaire européen chargé du dossier, a indiqué que la lutte contre la cybercriminalité devait reposer avant tout sur une législation applicable aux infractions nationales et transnationales.Parallèlement, le commissaire européen souhaite équiper et former les équipes chargées de la lutte contre la cybercriminalité. Pour ce faire, des accords portant sur la formation avec les fournisseurs d’accès à Internet sont envisagés.Le troisième axe des propositions porte sur la création d’un forum communautaire. Ce dernier doit améliorer la coopération entre les industriels, les utilisateurs et les autorités chargées de la répression.Enfin, un quatrième axe repose sur la dénonciation. Il prévoit la mise en place d’une ” ligne ouverte ” qui permettrait à tout individu de faire part dabus constatés sur Internet.

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Jean-Baptiste Alline (avec Reuters)