” Un nouveau comportement : la lecture active. “
Avec un livre électronique, ” la lecture n’est plus linéaire “, annonce Jean-Gabriel Ganascia. On peut établir des concordances, des index. Le lecteur peut dessiner sur l’écran avec un stylet et voir ses annotations automatiquement intégrées au texte. A chaque appel de note, il n’a plus besoin de se reporter en bas de page, il clique sur le mot difficile et instantanément la définition s’affiche. Plus largement, le lecteur est partie prenante de la constitution du texte. Avec les hyperliens, il crée son propre cheminement de pensée. ” En cliquant sur des mots, deux lecteurs d’un même livre ne liront jamais le même texte. “
” Un livre en permanence mis à jour. “
” Les juristes pourront par exemple télécharger les nouvelles jurisprudences et autres dispositions légales “, commente Jean-Gabriel Ganascia. Le premier marché visé par le livre électronique est en effet celui de l’édition professionnelle. Par exemple, le Softbook prospecte celui des professions libérales, des entreprises et des organismes publics, dont la consommation annuelle de documents représente des dizaines de milliards de francs. De la même façon, ” via le Web, les livres seront complétés par des contributions extérieures “.
” Le son et l’image s’ajoutent à l’écrit. “
a convergence des nouveaux médias (audio, vidéo, écrit), les encyclopédies sur CD-Rom l’ont déjà intégrée. D’autres livres, comme les manuels scolaires ou les guides pratiques, peuvent aussi en profiter. Dans les laboratoires de Paris VI est développé un projet nommé Hyper Nietzsche, une sorte de Pléiade interactive où les textes de Nietzsche sont accompagnés des différents manuscrits numérisés, des traductions, des opéras que ses ?”uvres ont inspirés, des critiques et des ressources bibliographiques. Un outil de référence.
” Les lecteurs auront beaucoup plus de choix. “
En réduisant les coûts de fabrication et de distribution, les livres électroniques ouvrent un nouvel espace pour certaines éditions : les livres à faible tirage comme en sciences ; les textes rares, quasi introuvables, que les éditeurs hésitent à rééditer, car le public est trop restreint ; les livres à risque, comme ceux de jeunes auteurs. Enfin, les lecteurs pourront accéder, via le Web, aux livres du monde entier. ” Un Sénégalais, par exemple, pourra facilement obtenir le livre de chimie qui l’intéresse. ” Une vraie démocratisation du livre en perspective.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
