On se prenait parfois à rêver de l’irruption d’EDF dans les télécoms, notamment dans les accès hauts débits… Moins téméraire, le gouvernement vient toutefois de donner son feu vert à l’utilisation du Réseau de transport d’électricité (RTE), une filiale d’EDF, en tant qu’infrastructure support de services de télécoms. Il s’agit ainsi d’autoriser des opérateurs concurrents de France Télécom, voire des collectivités locales, à utiliser ou à poser de la fibre le long des 75 000 km de lignes à haute tension du RTE (2 000 km sont déjà équipés, 15 000 km supplémentaires devraient l’être d’ici à 2007).
Un bol d’air pour l’Internet rapide
EDF constituera une filiale dédiée, qui ne pourra devenir opérateur télécoms au nom du “principe de spécialité”, un dogme de 1946, interdisant à EDF toute incursion dans un domaine autre que son métier traditionnel. D’un coût deux à trois fois moins élevé que celui de l’enfouissement des câbles dans le sol, l’utilisation de lignes électriques aériennes est censée procurer un bol d’air à l’Internet rapide dans une perspective d’aménagement du territoire et de désenclavement des zones rurales.Objectif : raccorder d’ici à cinq ans la totalité des villes de plus de 7 000 habitants et la moitié de celles de 5 000 à 7 000 habitants. Le gouvernement met ainsi les bouchées doubles à quelques semaines des élections. Une dizaine de régions françaises vont faire l’objet dexpérimentations avec un bilan prévu fin 2002.
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