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Les pulsions sécuritaires n’affectent pas les PME

La plupart des six cents entreprises et collectivités sondées par le Clusif ne disposent pas de budgets sécurité propres. Leurs mesures de protection restent perfectibles.

En 2002, 64 % des PME n’ont toujours pas défini de politique de sécurité des systèmes d’information. C’est l’un des enseignements tirés de l’enquête réalisée par le Club de la sécurité des systèmes d’information français (Clusif) auprès de six cents entreprises.Il s’agit en grande majorité de sociétés de moins de mille salariés et réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 7,6 millions d’euros, et de cent collectivités publiques. Le panel du secteur privé déclare
disposer en moyenne d’un budget informatique de 58 000 euros. Ce qui signifie que, dans la plupart des cas, les sociétés ne prévoient pas de dotation réservée à la sécurité.

Privé et public sont à la même enseigne

Pour 86 % des entreprises interrogées, en cas de sinistre, l’impact financier est résorbé par la trésorerie courante. Ce qui implique que les dégâts restent limités. D’ailleurs, le sujet ne les inquiète pas outre
mesure, puisque 82 % estiment que leur système d’information est bien ou très bien protégé. Inconscience ou lucidité ? Car, en fait, seules 44 % ont au moins une personne en charge de la sécurité informatique (contre 34 %
en 2001). Et le taux d’équipement en antivirus dépasse 95 %.Mais, là encore, la protection reste perfectible, puisque seulement 36 % effectuent une mise à jour hebdomadaire, et 28 % à un rythme mensuel. Une façon de faire qui donne satisfaction, puisque 60 % des sociétés déclarent
n’avoir subi aucun sinistre. Pour les 40 % restant, la liste des dommages subis est particulièrement fournie.Le secteur public n’est pas épargné. Même si les deux tiers des collectivités publiques interrogées déclarent n’avoir eu à faire à aucun incident. Seules 36 % reconnaissent avoir défini une politique globale de
sécurité. D’ailleurs, 77 % d’entre elles n’envisagent pas d’augmenter prochainement leurs ressources financières ou humaines pour renforcer leur sécurité informatique. Et seulement 22 % songent à les majorer
d’au moins 10 %. Reste juste à espérer que l’avenir ne tempère pas leur bel optimisme !

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Nicolas Arpagian