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Les puces RFID s’implantent chez les patients américains

Les autorités sanitaires américaines autorisent leur utilisation. Ces puces seraient liées à un dossier médical.

Imaginez. Une personne vient d’être victime d’un accident de la route. Inconsciente, elle ne peut communiquer son identité, son groupe sanguin, voire ses antécédents médicaux (allergies, etc.). Le personnel médical lui scanne alors le
bras pour obtenir ces informations vitales.Ce scénario ne tient plus de la science-fiction. Les autorités sanitaires américaines viennent d’autoriser l’utilisation d’une puce RFID (Radio Frequency Identification) dans un cadre médical. Selon la
Food And Drug Administration (FDA), l’implantation d’une puce électronique sous-cutanée Verichip n’aurait aucune incidence sur la santé.L’aval des autorités sanitaires américaines va donner un sérieux coup de pouce à Applied Digital Solutions, fabricant de ces puces RFID, en quête de marché de masse. Le groupe a déjà tenté plusieurs expérimentations en Europe et en
Amérique du Sud.Depuis le printemps dernier, les aficionados du Baja Beach Club à Barcelone (Espagne) se sont vu offrir
l’implantation de la puce Verichip, utilisée dans ce cadre comme porte-monnaie virtuel.Au Mexique, le ministère de la Justice l’utilise comme moyen de restreindre l’accès à certaines parties du bâtiment. Seuls les fonctionnaires identifiés par leur puce sous-cutanée peuvent avoir accès aux salles où sont stockés des
documents confidentiels.

Le dossier médical transiterait par Internet

La validation de la FDA dissipe les doutes concernant la santé. Mais pas ceux portant sur la vie privée. Lors d’une conférence téléphonique, le PDG d’Applied Digital Solutions, Scott Silverman a tenté de rassurer les partisans des
libertés individuelles : ‘ La puce ne contient pas de données personnelles (…) mais un code d’identification à 16 chiffres. ‘ Toutefois, il sera possible ultérieurement d’ajouter des
informations sur ces puces.Son fonctionnement peut s’apparenter à celui du code-barre. En scannant le bras de l’individu, le médecin a accès à des informations stockées à distance sur une base de données. Ce dossier médical lui serait ensuite envoyé par Internet
via une connexion cryptée.Pour l’heure, les puces d’Applied Digital Solutions n’ont pas encore fait leur entrée dans les hôpitaux. Toutefois, afin d’accélérer la commercialisation de la Verichip, la firme américaine prévoierait de fournir gratuitement plus de
200 scanners à des centres d’urgence américains. La puce, devrait, quant à elle, coûter cher au patient, entre 150 et 200 dollars pièce. Aucune commercialisation nest à ce jour prévue en France.

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Hélène Puel