Homologué par l’ISO depuis cet été (ISO/IEC 18000-6), le protocole air-interface UHF EPC Class 1 Generation 2 (ou Gen 2) s’impose définitivement comme un standard international, garantissant
l’interopérabilité entre les puces et les lecteurs RFID. De plus, la Gen 2 bénéficie de la libéralisation ?” achevée ou en cours ?” de l’usage de l’UHF dans la plupart des pays développés.Dans ce contexte, l’apparition des premiers matériels Gen 2 en Europe rencontrent déjà beaucoup de succès. Leur adoption s’accompagne d’une baisse spectaculaire du coût des étiquettes. Ainsi le distributeur
Metro, qui vient d’annoncer le déploiement de la technologie sur environ 150 quais de réception d’ici à la mi-2007, estime-t-il à 7,9 cents d’euro le prix d’un transpondeur Gen 2 pour une commande de
1 million d’unités.Les entreprises attendent aussi beaucoup des améliorations techniques de la Gen 2 par rapport aux anciens matériels UHF : vitesse et sensibilité de lecture accrues, et gestion des interférences entre lecteurs et sécurité
renforcée pour le consommateur. C’est pourquoi l’organisme paritaire de standardisation GS1 France, avec le soutien d’autres entités GS1 européennes, a décidé d’évaluer précisément les progrès réalisés par la technologie.Commencés en juin 2006, les tests se sont poursuivis jusqu’en septembre dernier. Des partenaires technologiques ont ainsi fourni sept lecteurs fixes, deux lecteurs mobiles, un lecteur embarqué, six imprimantes, et plus
d’une quinzaine de modèles d’étiquettes RFID. Des séries de tests ont été hébergées par des entreprises membres du comité de pilotage du projet. Les groupes Total, Renault, L’Oréal, Lafarge Plâtres, Colruyt, Sanofi-Aventis,
Norbert Dentressangle, et FM Logistics ont ainsi pu mesurer la maturité de l’offre technologique au regard de leurs propres besoins et organisations.
Pas de problèmes techniques incontournables
Selon une approche prospective, un fournisseur de lubrifiants a ainsi décidé d’étiqueter ses bidons d’huile en vue d’opérer toutes sortes de lectures (portique, embarqué, mobile, etc.). Il n’a rencontré aucun
problème de lecture (moins de une seconde par palette) lié aux installations industrielles (convoyeur, poutres métalliques, vibrations, etc.) ou à ses produits liquides conditionnés dans un emballage plastique ?” à la différence des
milieux aqueux, l’huile n’absorbe pas le rayonnement. En revanche, ses fûts métalliques ont nécessité l’utilisation d’étiquettes drapeau (flag tags) et du logiciel de simulation électromagnétique Flomerics pour mieux
positionner ses lecteurs et ses tags.Dans un environnement moins hostile aux radiofréquences, un fournisseur textile et un logisticien se sont associés pour expérimenter l’automatisation du contrôle des cartons et des articles à la réception, ainsi que la lecture de
colis de préparation. Ils n’ont pas rencontré de problèmes techniques avec des étiquettes spéciales textile (mauvais résultats des étiquettes items), sinon lors de tentatives de lecture en masse d’articles sur des palettes supportant
plus de 200 étiquettes. Pour contourner ce problème de saturation, la capacité de filtrage de la Gen 2 a permis de ne lire que les étiquettes des cartons, et non plus celles des articles. Plus inattendu, les fours de rétraction (250?’C
pendant quinze secondes) ne sont pas venus à bout des étiquettes RFID sur les colis à sceller dans un film plastique !En revanche, un industriel des produits d’hygiène et de beauté a globalement constaté de mauvais résultats pour la lecture en masse de ses produits sur palette. Il a donc décidé de se concentrer sur les opérations de
‘picking ‘, utilisant la RFID au fil de l’eau, lorsque le préparateur dépose les colis sur sa palette. Représentative de l’évolution actuelle des industriels en matière de RFID, cette entreprise ne se bat
plus contre les lois de la physique. Elle essaie désormais d’identifier les postes auxquels la technologie peut apporter quelque chose.
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