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Les puces entrent dans la vie des arbres parisiens

Grâce à la technologie RFID (identification par radio-fréquence), des puces installées dans les arbres de la Capitale permettent d’établir un suivi précis de la vie des végétaux.

La quasi-totalité des 95 000 arbres des rues de Paris intra-muros hébergent désormais une nouvelle forme d’intelligence : une puce électronique. Fondée sur la technologie RFID (identification par
radio-fréquence), cette puce permet d’enregistrer et d’intégrer dans une base de données chaque étape de la vie de l’arbre.‘ Les arbres d’alignements ou arbres de rue ont une vie particulièrement stressante, explique Caroline Lohou, directrice de la circonscription des études végétales à la Mairie de Paris. Ils
subissent de multiples agressions, ainsi que tous les événements qui ponctuent la vie d’un arbre (élagages, arrosages…). ‘

Un dossier personnalisé accessible en temps réel

Pour faciliter la gestion de son parc forestier, la Ville de Paris a donc décidé de faire appel à des transpondeurs. ‘ Nous avions, dans un premier temps, envisagé d’apposer des code-barres et des étiquettes,
mais, au final, il nous a fallu trouver une solution qui ne puisse pas être vandalisée. Nous avons donc opté pour les puces ‘
, poursuit Caroline Lohou.En pratique, chaque puce est introduite dans l’arbre grâce à une gaine de carbone. La puce elle-même se trouve dans une petite capsule de verre fermée par un bouchon de silicone. Chaque végétal est identifié grâce à un numéro enregistré
dans sa puce et determiné en fonction de la rue de l’implantation, du pâté de maison, de l’alignement et de la rangée précise où se trouve l’arbre. Ses données ‘ personnelles ‘ sont, elles, stockées dans une base de
données.‘ En cas d’intervention sur place, le technicien active un lecteur à distance. Ce qui excite la puce, qui transmet en retour des informations sur un Tablet PC. Celui-ci est connecté à un ordinateur
hébergeant la base de données, ce qui permet d’accéder en temps réel au dossier personnalisé de l’arbre ‘
, explique Caroline Lohou.La mise en place de cette solution ne concerne aujourd’hui que les arbres de rue. Et non les arbres situés dans les parcs, dans les jardins ou dans les cimetières, pour lesquels un système de numérotation efficace est toujours à
l’étude.

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Philippe Crouzillacq