Ne vire pas un blogueur qui veut. Les prud’hommes viennent de donner raison à une employée britannique qui s’était fait licencier pour avoir tenu un journal intime en ligne, dans lequel elle racontait ses bonheurs et déboires
d’expatriée en France. Son employeur, Dixons, lui reprochait d’avoir porté atteinte à la réputation du groupe. Le tribunal a estimé qu’il n’en était rien. L’entreprise a donc été condamnée à verser un an de salaire à son ancienne employée.‘ C’est une nouvelle fantastique. Je suis si soulagée que le bon sens ait fini par triompher. […] La décision des prud’hommes devrait être un signal rassurant pour les millions de
personnes qui bloguent en France ‘, s’est félicitée Catherine S. auprès du quotidien britannique The Guardian.
De rares références à son travail
Depuis juillet 2004, Petiteanglaise.com rendait compte des tribulations de cette jeune Britannique découvrant la France, devant faire face à l’éducation de sa fille de trois ans et à sa rupture avec M. Frog, son
french lover. Dans son blog, Catherine S. faisait rarement référence à son travail et n’avait jamais nommé ses employeurs.Malgré tout, elle avait été convoquée le 26 avril 2006 par la direction des ressources humaines. Sans plus d’explication, on lui avait remis une lettre dans laquelle Dixons lui faisait part de son licenciement immédiat pour
faute. Et ce, sans compensation salariale.Le vent a tourné depuis. La maison d’édition Penguin a commandé deux livres à Catherine S., dans lesquels elle racontera son expérience à Paris.
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