Début de mois peu dynamique pour l’indice composite, qui recule de 2,1 % cette semaine, en raison notamment de la chute significative des offres d’emplois disponibles sur le net, qu’il s’agisse des offres spécifiques aux technologies, qui baissent de 11,9 %, ou des offres pour l’ensemble des secteurs, qui chutent de plus de 10,5 %. L’hypothèse d’un ralentissement de la conjoncture ne peut être écartée a priori, car aucun des mois passés n’a débuté avec un tel creux.
Analyses pessimistes
Dans le même temps, la publication d’analyses relativement pessimistes sur le respect de l’objectif d’équilibre budgétaire en 2004 par plusieurs grands pays européens et le rappel à l’ordre du président de la Banque centrale européenne peuvent rendre le débat économique plus tendu dans les prochains mois, d’autant plus que la France ne sera pas le seul pays en campagne électorale. Les prévisions spécifiques aux technologies de l’information, en particulier celles de Gartner, publiées la semaine dernière, ne sont pas toutes optimistes non plus pour l’évolution générale du marché. D’où le regain d’intérêt des sociétés du secteur informatique, comme par exemple les éditeurs de progiciels de gestion intégrés, pour le secteur des PME, qui peut apparaître comme un relais de croissance attractif : même en hausse, les équipements informatiques et internet des PME sont, dans l’ensemble, moins développés que dans les grandes entreprises, et la diffusion des nouvelles technologies permet aujourd’hui la mise en place de solutions à des prix intéressants. Mais les échecs récents, notamment dans les places de marché, illustrent une fois de plus la nécessité d’une connaissance fine des caractéristiques d’un secteur afin de transformer de belles promesses en parts de marché réelles.* directeur des études stratégiques, Accenture France
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