Les fournisseurs de programmes d’affiliation sont plutôt vernis. Leurs outils et services pèchent encore dans la finition, mais leurs clients ne leur en tiennent pas vraiment rigueur. Ils y trouvent globalement leur compte : ces défauts de jeunesse ne remettent pas en cause l’intérêt des programmes d’affiliation. En liant la rémunération des sites partenaires à la qualité des internautes qu’ils amènent, cet outil marketing réduit le coût d’acquisition des nouveaux clients.Cette indulgence surprend toutefois quand on connaît les tarifs, à l’achat comme à la location, de ces solutions. Ainsi, l’annuaire en ligne Nomade.fr s’est payé le nec plus ultra des logiciels d’affilia- tion : iChannel, d’iMediation, une plate-forme vendue au-delà du million de francs. Un coût que justifie Jean Postaire, le directeur général de Nomade.fr, par le contrôle que lui apportera la solution sur les actions des internautes. Il pourra cogérer avec ses partenaires les boutiques marchandes et les sites créés à la volée par iChannel.
Des logiciels immatures en évolution constante
Le directeur technique de Nomade.fr loue effectivement la puis- sance du module de création des sites virtuels, mais regrette la faiblesse de l’outil de créations de rapports, au point d’envisager, pour assurer cette fonction, l’acquisition d’une application spécifique. De plus, le produit, encore très jeune, évolue énormément d’une mise à jour à l’autre, et nécessite le recours constant aux équipes de l’éditeur.Les besoins plus ciblés du portail d’achat LeGuide.com l’ont orienté vers le logiciel de 404 Found, Affilient. Un produit qui est aussi en pleine évolution, et Fabrice Huteau, le responsable affiliation du site, se rappelle que le passage de la version 1.0 à 1.1 a duré près d’une semaine en raison des nombreux bugs. Aujourd’hui encore, toutes les fonctions de création de rapports ne sont pas actives. Loin de s’en alarmer, il attend la prochaine version que s’apprête à lui livrer l’éditeur français.Le recours à un ASP (Application Service Provider) semble un bon moyen de s’affranchir de toutes ces contraintes techniques. Le site marchand Wine and Co a ainsi choisi de louer les services de l’Américain Be Free. Les tarifs sont élevés – 5 000 dollars d’inscription (plus de 35 000 F) plus une commission mensuelle d’au moins 3 000 dollars (plus de 20 000 F) -, mais le service est jugé de qualité, avec toutefois un bémol : les délais de chargement des données sont longs. Les échanges se font avec les Etats-Unis, et pas encore avec les serveurs de Londres. Une situation qui devrait être corrigée dans la version 2 du service.
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