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Les professionnels des télécoms veulent trier le bon grain de l’ivraie

Câbleurs, consultants, installateurs en télécoms créent dans l’Hexagone le premier label de qualité de la profession.

Vous connaissiez Qualibat, label de qualité pour les professionnels du bâtiment ? Voici son homologue pour les télécoms : Qualif’com. Avec une petite différence : Qualibat est français, alors que Qualif’com se veut européen. Il sert de référent en Belgique, en Allemagne, et désormais en France. Il est délivré par l’Association européenne des Services en Télécommunications (ETSA), qui regroupe une douzaine d’associations européennes professionnelles de l’Union.” Autrefois, les choses étaient simples, expliquent les promoteurs français du label. Il n’y avait qu’un opérateur, le matériel était agréé. L’apparition de la déréglementation a fait apparaître la nécessité d’aider les entreprise
s. “Qualif’com se veut un référentiel dans trois domaines : le câblage et les infrastructures, les services et la maintenance, et l’ingénierie et le conseil. ” Si une entreprise se prétend capable de poser de la fibre optique, elle doit apporter des preuves qu’elle a du personnel formé, du matériel de mesure…” souligne Guy Petit, président de la Commission technique de l’office professionnel de qualification européenne des services en télécommunications d’entreprise (Opqeste), qui étudie les candidatures.
Cette entité regroupe les fédérations, associations ou syndicats des professionnels (Ficome, Credo, Gitep, Sycabel), les consultants (FFCT). Mais on y trouve aussi les opérateurs (Afopt, Aost), les utilisateurs au travers de l’Association Française des Utilisateurs de Télécommunications, ainsi que l’Autorité de régulation des télécommunications, favorable à cette initiative.

Un dossier sur 10 rejeté

Pour être agréé, le professionnel doit volontairement remplir un dossier, épluché par la Commission technique. En cas de doute, elle peut effectuer un audit. Ensuite, elle donne ou non son aval. Le label est délivré pour 3 ans, assorti d’un contrôle annuel. Au bout de trois ans, la démarche repart de zéro.Pour l’heure, 120 entreprises ont été certifiées (pour 190 labels) et environ 200 se trouvent en cours d’examen. Selon l’Opqeste, 1 dossier sur 10 a été rejeté jusque-là, soit par manque d’expertise, soit parce que l’activité est sous-traitée.Le procédé de certification de Qualif’com distingue ce label d’une norme comme ISO, où lentreprise qui souhaite obtenir la norme ISO s’engage sur une méthode codifiée par elle-même. Le but de Qualif’com est d’être intégré à un appel d’offre, comme vient de le décider, par exemple, le Conseil Régional d’Ile-de-France. Pour les opérateurs télécoms, c’est aussi un moyen d’imposer une référence commune à leurs revendeurs. Cegetel demande ainsi que tous ses distributeurs soient certifiés Qualif’com.

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Guillaume Deleurence