Acheter un PC « Nokia » sera bientôt possible ! À la manière des Finlandais de HMD qui ont acquis la licence Nokia pour produire des smartphones sous cette marque, les Français de OFF Global en ont fait de même dans le domaine de l’informatique. En liaison avec la maison mère de Nokia, détentrice des droits et qui gère certains aspects des produits tiers – éléments de design, logo, couleurs, qualité produit – l’entreprise française profite de l’ouverture prochaine du MWC pour lancer ses deux premières machines : les Nokia PureBook Pro 15.6 et PureBook Pro 17.3.
Deux machines dont le premier élément de surprise est le processeur : un processeur Core i3. Plus puissant que les Pentium, le Core i3 est le moins performant des « Core », mais il s’agit ici d’un modèle de 12e génération. Une puce que les équipes de Nokia/OffGlobal qualifient, de « suffisante pour toutes les tâches du quotidien ». Les deux bécanes n’étant pas du tout pensées pour le jeu vidéo, mais pour de la bureautique + web. Et la dernière fournée de puces mobiles d’Intel étant assez vitaminée, il ne devrait pas y avoir de soucis pour remplir ce contrat.
D’autant que la référence choisie, un Core i3-1220P (28W, 64W en Turbo), semble très intéressante sur le papier : il intègre deux cœurs hautes performances (P-Core, les cœurs « Core » classiques) et pas moins de huit cœurs efficaces (E-Core, cœurs moins puissants, mais déjà équivalents à des Core de 9e Gen et très efficaces énergétiquement).
Lire aussi : « La plus grosse évolution du x86 depuis dix ans » : Intel dévoile les entrailles des prochains processeurs Core
Si le Thread Director fait le job, les dix cœurs CPU de la puce devraient permettre d’obtenir de bonnes performances dans toutes les tâches communes. Même la puce graphique semble correcte, car il s’agit d’une Xe à 64 unités d’exécution cadencées jusqu’à 1,1 GHz (contre 32, voire parfois 24 pour certaines références). Côté mémoire, c’est 8 Go de RAM et 512 Go de SSD NVMe pour les deux machines.
À contre-courant des machines américaines et asiatiques, qui cherchent à pousser les puces haut de gamme ou la finesse des machines, Nokia/OffGlobal a donc assuré le niveau de performances suffisant côté « computing » pour se concentrer sur des éléments trop souvent négligés : le confort d’utilisation et l’équipement.
Des promesses de confort pour de longues journées de travail
Autant le processeur (et son petit GPU Xe intégré) ne pourra pas aller taquiner les tâches lourdes de montage vidéo, autant il est assez difficile de mettre en défaut les deux machines côté équipement. Les deux prises USB-C permettent la recharge ainsi que le branchement d’un écran secondaire, le bouton d’allumage intègre un lecteur d’empreintes digitales, le clavier est rétroéclairé, la RAM et le SSD sont remplaçables, le son est rendu non pas par deux, mais par quatre hautparleurs, etc. S’il y a des manques (pas de HDMI, lecteur Micro SD plutôt SD, Wi-Fi 5 plutôt que Wi-Fi 6, etc.) aucun ne semble nuire ou limiter l’usage cible des machines : promettre un poste de travail fonctionnel et confortable.
Parmi les éléments de confort, il faut aussi ajouter un écran Full HD traité sans reflets quasiment bord à bord, un clavier rétroéclairé, un très grand touchpad, une webcam Full HD (dont on espère qu’elle sera suffisamment sensible pour la demi-pénombre des maisons), une prise USB A, ou encore une prise jack pour les casques filaires. Le tout dans des châssis plutôt élégants, colorés au dos (4 coloris au choix) et stables.
Ce confort et cette stabilité ont un coût : celui du poids. La version 15,6 pouces pèse 1,7 kg et la déclinaison 17,3 pouces 2,5 kg. S’ils sont transportables, il s’agit tout de même de stations de travail plutôt sédentaires.
Les PC Nokia, futur succès mondial de PC « français » ?
Pensés en France sous licence finlandaise avec des bureaux en Thaïlande, les PC Nokia de OffGlobal sont, justement, des machines « globales ». Et c’est d’ailleurs l’ambition des Français, puisqu’ils comptent distribuer leurs PC dans tous les marchés – « sauf l’Inde, où un accord de licence informatique existe déjà avec un acteur local », nous a expliqué l’équipe. Une équipe qui présente ses premiers bébés comme de « vrais développements partis de zéro, car nous nous refusions à du simple brand slapping (acheter les droits d’usage d’un châssis et de contenter de choisir quelques composants et coller un logo dessus, ndr). Avec les règles très strictes de Nokia, c’était de toute façon impossible : le niveau de qualité exigé est élevé, tant sur les chartes couleurs que la qualité des produits ou les supports de communication », continuent les Français.
Voilà ce qui explique que les prix ne soient pas massacrés : à 699 € le PureBook Pro 15,6 pouces et 799 € le 17,3 pouces, on est devant des tarifs milieu de gamme que l’on voit chez nombres d’acteurs reconnus – Dell, HP, Asus, etc. La difficulté pour Nokia/OffGlobal ? Convaincre un public habitué à comparer uniquement les classes de puces (Core i3/5/7), la RAM ou la capacité des disques dur, que ses machines en Core i3/8Go/512Go sont tout à la fois suffisantes côté puissance, mais plus confortables à l’usage que d’autres châssis. Le genre d’élément qui ne se vérifie que lors d’un test ou d’une manipulation en magasin. Et qui se heurtera aussi à la renommée des acteurs en place.
À découvrir aussi en vidéo :
Les tests attendront avril sur 01net.com. Quant aux magasins, les premiers mois de distribution se feront uniquement en ligne dans un premier temps, même si « des discussions sont en cours pour une distribution physique », nous a-t-on assuré.
Les deux références seront disponibles à la vente entre avril et mai.
Le Nokia PureBook 15,6 sera lancé à 699 €.
Le Nokia PureBook 17,3 sera lancé à 799 €.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.