L’information au bout des doigts. ‘ Le WAP arrive et concrétise ce slogan, lancé il y a plus de dix ans par Bill Gates. 01 Réseaux a pu tester le bon fonctionnement de cette technologie, lors du lancement, au mois d’avril, du portail Voila Mobile de France Télécom. Pour l’occasion, l’opérateur avait prêté des téléphones Nokia 7110 à une vingtaine de titres de presse.
Un Minitel rapide, qui tient dans la poche
Après quelques jours, le service s’est laissé dompter, malgré l’inadéquation indubitable du clavier d’un mobile à la saisie d’un texte, même court. Bonne nouvelle : le WAP rapatrie les informations plutôt rapidement. A cela rien d’étonnant. On ne lit que quelques phrases à la fois, compte tenu de la taille de l’écran. Le fonctionnement s’apparente à celui d’un Minitel que l’on transporterait partout avec soi. Seuls les temps de connexion préalables sont parfois exagérément longs ! Il est même arrivé que le téléphone se bloque et qu’il faille retirer la batterie pour le réinitialiser.
Dans un premier temps, 01 Réseaux s’est connecté au portail de France Télécom, dont tous les paramètres sont prédéfinis dans le Nokia 7110 (numéro de téléphone ou adresse IP, par exemple). Il suffit de presser successivement trois touches pour y parvenir. Une fois à bon port, on accède à une liste d’entrées spécialisées : météo, programmes de télévision, sports, finances, Bourse, informations, moteur de recherche, annuaire téléphonique, etc. La molette centrale du Nokia facilite le choix. Elle se comporte comme une souris à déplacement vertical. On sélectionne une option en pressant ladite molette.
Dans un second temps, nous avons entré des URL de sites Web non préconfigurées par France Télécom. La passerelle WAP de l’opérateur se charge de rerouter les requêtes vers les sites demandés. Le Nokia propose les premiers caractères, http://, mais il reste à composer la suite pour arriver, par exemple, à : http://wap.wapfr.net/ lesechos, l’adresse WAP du quotidien économique.
Une saisie des caractères un peu fastidieuse
La saisie n’est pas des plus aisées. Heureusement, l’opération s’exécute une seule fois, car on enregistre l’adresse, il suffit ensuite de la rappeler en sélectionnant un mot clé.
Par ailleurs, France Télécom n’ayant bridé ni le téléphone ni le service fourni pour ce test, au contraire de ce qui est annoncé pour les coffrets WAP qu’il commercialise, nous avons pu nous connecter directement au portail WAP d’un autre opérateur de services, sans passer par Voila Mobile. Pour que la connexion WAP fonctionne correctement, il faut fixer énormément de paramètres : adresse IP, sécurité, mot de passe, vitesse d’appel des données, nom de l’utilisateur, type d’appel des données…
Afin d’éviter des maux de tête à ses futurs clients, l’opérateur que nous avons testé, Internet Télécom, envoie un message SMS vers le portable. Il lui transmet tous les paramètres nécessaires. Une fois ces paramètres activés, on peut jongler entre le portail de France Télécom et celui d’Internet Télécom, dénommé KiosqueWap. Les services sont d’ailleurs assez similaires : informations, Bourse, itinéraires, messagerie, etc.
Tout, tout de suite et n’importe où
Finalement, où se situe le réel intérêt du WAP ? Dans l’instantanéité.
On veut connaître la météo prévue pour le lendemain ? Inutile de trouver un journal ou un PC, pas la peine de chercher le numéro de téléphone du répondeur de Météo France ni d’écouter France Info et de patienter jusqu’à la séquence météo. On presse le bouton Service Internet, du 7110, et on arrive sur le portail, qui livre, après quelques clics, le chemin d’entrée à la météo. Et c’est la même chose pour tous les services.
Enfin, France Télécom nous a fourni ce service gratuitement durant deux mois. Si nous avions dû être débités sur notre propre forfait, nous serions-nous connectés si souvent, puisque rien n’indique depuis combien de temps on surfe ? La question du coût est essentielle, en effet, un modèle deux fois moins cher que le Nokia 7110, le Trium Geo, de Mitsubishi, devrait démocratiser Internet sur les mobiles avec le coffret Ola, commercialisé depuis le 17 mai par Itinéris à un prix de 580 F.* Lire dans ce numéro le face-à-face, p. 94, entre France Télécom et Internet Télécom.
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