Refinancés pendant l’été, les sites de sport cherchent à diversifier leurs sources de revenus. Décriés par la presse pour leurs récents déboires financiers, les portails d’information sportive les plus importants viennent de bénéficier de nouveaux financements ?” de 1,5 à plus de 16 millions d’euros (9,8 à 105 millions de francs). Une manière de jouer les prolongations à la veille des JO d’hiver à Salt Lake City (États-Unis, février 2002) et de la Coupe du monde de football (Corée et Japon, juin 2002) qui, selon les intéressés, leur permettront de rebondir et d’atteindre l’équilibre financier au cours des deux prochaines années. Dépendants de ces grands rendez-vous, les portails sportifs subissent une forte saisonnalité. Directeur général de Sports.com, Hervé Payan parle “d’années fastes pour les années paires” et “ d’années creuses” pour les autres. En 2000, les sites avaient ainsi profité des JO et de l’Euro 2000. Cette année, ils ont dû se contenter de Roland-Garros et des transferts de footballeurs. En juin 2001, les internautes ont ainsi passé 40 minutes en moyenne sur les sites sportifs selon Jupiter MMXI (+100 % par rapport à mai 2001).
Une année faste à venir
Pour les éditeurs concernés, l’année 2002 favorisera la ” cristallisation ” des audiences sur les sites de sport. Car les amateurs d’informations sportives n’auront, sur le lieu de travail (période durant laquelle la Coupe se déroulera), que leur PC ou leur téléphone portable pour suivre le déroulement de ces compétitions. C’est pourquoi les quatre sites présentés ci-dessous tentent déjà de fidéliser leur audience et de développer d’autres sources de revenus, par exemple à l’aide de services payants d’envoi d’infos sportives par SMS (messages courts sur mobiles), en attendant le GPRS (réseaux mobiles permettant le transfert rapide de données).Avec une offre de contenu pléthorique, la concurrence demeure âpre. Spécifiquement en France, où les pure players viennent se frotter aux médias traditionnels et à leur déclinaison sur le web, comme Lequipe.fr. Ces start-up présentent pourtant leurs propres atouts. Sports.com joue ainsi de sa filiation avec un grand réseau nord américain (Sportline) pour couvrir des disciplines rares (baseball, golf), tandis que Sportal, avec son bureau asiatique, pourra à moindre frais couvrir la Coupe dumonde. Le Français Sporever privilégie le réseau de contacts de son président, Patrick Chêne, pour vendre son contenu aux médias traditionnels. Sport24, de son côté, a noué des accords exclusifs avec les fédérations françaises de football et de basket pour éditer leurs sites et commercialiser leurs espaces publicitaires.
Audience et pénétration de la thématique sport sur internet en France à domicile (2001)
Une forte saisonnalité | ||||||||
Sites | Visiteurs uniques | Pénétration digital media | ||||||
janvier | juin | janvier | juin | |||||
Wanadoo Sport | 248 000 | 391 000 | 3,3% | 4,6% | ||||
Sports.com | 83 000 | 283 000 | 1,1% | 3,3% | ||||
Sport24.com | 84 000 | 235 000 | 1,1% | 2,8% | ||||
Yahoo Sport | 227 000 | 224 000 | 3,1% | 2,6% | ||||
Lequipe.fr | NC | 202 000 | NC | 2,4% | ||||
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