Depuis 2015, le NYPD a distribué plus de 37 000 iPhone à ses agents de police et ils vont devenir désormais la mémoire de leurs opérations. Si un représentant d’un syndicat de police se plaint que les policiers se considèrent « sujets à plus de contrôles, et de charges bureaucratiques que dans les secteurs publics et privés », l’arrivée des notes numériques a plusieurs avantages.
Le premier est un accès rapide aux notes, ce qui est parfois capital pour accélérer les enquêtes. En effet, les prises de notes n’étaient jusqu’ici pas structurées, chaque policier procédant selon ses habitudes. Par ailleurs, les carnets, que les policiers devaient conserver même après leur retrait du service, n’étaient pas facilement accessibles.
Outre l’économie de 10000 calepins par mois, le passage aux notes numériques va permettre aux commissariats d’avoir un accès permanent aux notes, sans avoir à lutter contre un casier fermé ou un ancien de la brigade dont on ne connaît pas la nouvelle adresse.
Le second avantage du passage à l’application iPhone, c’est le contrôle des actions des policiers et, incidemment, la confiance du contenu. Pour Franck Serpico, ancien policier interrogé par le New York Times, les « memo books » n’étaient pas fiables, car « aucun policier ne va jamais y inscrire quoi que ce soit qui puisse l’incriminer ». Il ajoutait que « des gars laissent des pages blanches afin de revenir dans le temps et ajouter a posteriori des remarques pour leur permettre d’obtenir un mandat auprès d’un juge ».
Dans un pays comme les États-Unis où la police est très souvent décriée pour ses actions musclées et pas toujours proportionnées aux menaces, l’ajout des notes numériques – certifiées par des horaires et des positions automatiques – aux « bodycams » est un nouveau garde-fou pour encadrer les comportements et les procédures. Et apaiser les relations ?
Source : New York Times
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